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{{tiret2|gouver|neur}} général des îles du vent, y arriva en même temps avec les troupes confiées à son commandement ; mais il en partit aussitôt pour se rendre à la Martinique.
{{tiret2|gouver|neur}} général des îles du vent, y arriva en même temps avec les troupes confiées à son commandement ; mais il en partit aussitôt pour se rendre à la Martinique.


On n déjà vu que Polvérel était connu de plusieurs des membres de l’ancienne assemblée de Saint-Marc qui voulurent, en 1790, lui contier la défense de cette assemblée, accusée devant la constituante. Le blâme qu’il donna alors de ses actes, et les écrits qu’il publiait à Paris, le rendaient suspect aux yeux des colons d’être favorable à l’émancipation des esclaves. Il en était de même de Sonthonax, pour les écrits qu’il avait publiés et qui avaient motivé la répugnance du ministre Lacoste, dévoué aux préjugés coloniaux.
On a déjà vu que Polvérel était connu de plusieurs des membres de l’ancienne assemblée de Saint-Marc qui voulurent, en 1790, lui contier la défense de cette assemblée, accusée devant la constituante. Le blâme qu’il donna alors de ses actes, et les écrits qu’il publiait à Paris, le rendaient suspect aux yeux des colons d’être favorable à l’émancipation des esclaves. Il en était de même de Sonthonax, pour les écrits qu’il avait publiés et qui avaient motivé la répugnance du ministre Lacoste, dévoué aux préjugés coloniaux.


Nommés tous deux par l’influence de Brissot et des Girondins, ils avaient été dénoncés dès lors dans la colonie par Page et Brulley, commissaires de l’assemblée coloniale en France par les membres du club Massiac, par Moreau de Saint-Méry, par ce Cousnac-Mion que nous avons vu partir pour Londres, aussitôt que la loi du 4 avril eut été rendue. Tous ces colons les représentaient comme placés sous l’influence des ''Amis des noirs,'' comme des jacobins forcenés, venant à Saint-Domingue pour préparer l’affranchissement général des esclaves.
Nommés tous deux par l’influence de Brissot et des Girondins, ils avaient été dénoncés dès lors dans la colonie par Page et Brulley, commissaires de l’assemblée coloniale en France par les membres du club Massiac, par Moreau de Saint-Méry, par ce Cousnac-Mion que nous avons vu partir pour Londres, aussitôt que la loi du 4 avril eut été rendue. Tous ces colons les représentaient comme placés sous l’influence des ''Amis des noirs,'' comme des jacobins forcenés, venant à Saint-Domingue pour préparer l’affranchissement général des esclaves.