« Contes choisis des frères Grimm/L’Homme à la peau d’ours » : différence entre les versions
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<div class="text" > {{Titre|L’homme à la Peau
Il était un jeune homme qui
En même temps il entendit du bruit, et, levant les yeux, il aperçut devant lui un inconnu, tout de vert habillé, assez richement mis, mais ayant un affreux pied de cheval. « Je sais ce
Soldat et poltron, répondit
Eh bien donc, reprit
Le soldat, se retournant, vit un ours énorme qui courait sur lui en grondant. « Oh
« Je vois, dit
Rien ne
Tu en jugeras toi-même, répliqua
Le soldat songea & la grande misère à laquelle il était réduit ; lui qui avait tant de fois affronté la mort, il pouvait bien se risquer cette fois encore il accepta. Le diable bta son habit vert et le lui donna en disant « Tant que tu porteras cet habit, en mettant la main à la poche, tu en tireras toujours une poignée
Le soldat passa
La quatrième année, il entra dans une auberge, où
Un soir, Peau-
Le vieillard ainsi délivré ne savait comment témoigner sa reconnaissance. « Viens avec moi, dit-il; mes filles sont des merveilles de beauté tu en choisiras une pour ta femme. Elle ne
Peau-
Mais la plus jeune dit:« Cher père, ce doit être un brave homme, puisqu’il nous a secourus; vous lui avez promis une femme : il faut faire honneur et votre parole. » Malheureusement, le visage de Peau-
▲Peau-d'ours était couvert de poil et de crasse; sans cela on eût pu y voir briller la joie qui épanouit son cœur quand il entendit ces paroles. Il prit un anneau à son doigt, le brisa en deux et en donna une moitié à sa fiancée, en lui recommandant de la bien conserver pendant qu'il gardait l'autre. Dans la moitié qu'il donnait, il inscrivit son propre nom, et celui de la jeune fille dans celle qu'il gardait pour lui. Puis il prit congé d'elle en disant « Je vous quitte pour trois ans. Si je reviens, nous nous marierons mais si je ne reviens pas, c'est que je serai mort, et vous serez libre. Priez Dieu qu'il me conserve la vie. »
La pauvre fiancée prit le deuil, et les larmes lui venaient aux yeux quand elle pensait à son fiancé. Ses sœurs
Méfie-toi, ajoutait la seconde, les ours aiment les douceurs ; si tu lui plais, il te croquera.
Il te faudra toujours faire sa volonté, reprenait
Mais, ajoutait encore la seconde, le bal de noces sera gai les ours dansent bien. »
La pauvre fille laissait dire ses sœurs sans se fâcher. Quant à
Enfin, quand le dernier jour des sept ans fut arrivé, il retourna à la lande et se mit dans le cercle des arbres. Un grand vent
Peau-
L’étranger, resté seul avec sa fiancée, prit la moitié d’anneau qu’il avait dans sa poche, et la jeta au fond d’un verre de vin qu’il lui offrit.Quand elle eut bu et qu’elle aperçut ce fragment au fond du verre, le cœur lui tressaillit. Elle saisit l’autre moitié qui était suspendue à son cou, la rapprocha de la première, et toutes les deux se rejoignirent exactement. Alors il lui dit : Je suis ton fiancé bien-aimé, que tu as vu sous une peau
▲la rapprocha de la première, et toutes les deux se rejoignirent exactement. Alors il lui dit: Je suis ton fiancé bien-aimé, que tu as vu sous une peau d'ours; maintenant, par la grâce de Dieu, j'ai recouvré ma figure humaine, et je suis purifié de mes souillures.
Et, la prenant dans ses bras, il
Le soir on frappa à la porte, et le fiancé, allant ouvrir, vit le diable en habit vert qui lui dit : « Eh bien
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