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De Gyac se leva d’un seul bond, comme si un ressort de fer
De Gyac se leva d’un seul bond, comme si un ressort de fer
l’eût remis sur ses pieds ; il alla de chambre en chambre comme
l’eût remis sur ses pieds ; il alla de chambre en chambre comme
vin insensé, les yeux hagards, la sueur au front, et demandant
un insensé, les yeux hagards, la sueur au front, et demandant
le duc.
le duc.


Tout le monde venait de le voir passer.
Tout le monde venait de le voir passer.


descendit jusqu’à la porte extérieure : un homme enveloppé
Il descendit jusqu’à la porte extérieure : un homme enveloppé
d’un manteau venait d’en sortir et de monter à cheval. Gyac entendit au bout de la rue le galop du cheval ; il vit les étincelles
d’un manteau venait d’en sortir et de monter à cheval. Gyac entendit au bout de la rue le galop du cheval ; il vit les étincelles
jaillir sous ses pieds. C’est le duc, dit-il, et il se précipita dans
jaillir sous ses pieds. C’est le duc, dit-il, et il se précipita dans
les écuries.
les écuries.


— Ralff ! s’écria-t-il en entrant, à moi, mon Ralff ! et au
— Ralff ! s’écria-t-il en entrant, à moi, mon Ralff ! et au
milieu des chevaux qui étaient là, un seul hennit, leva la tête,
milieu des chevaux qui étaient là, un seul hennit, leva la tête,
et essaya de briser le lien qui le retenait au râtelier.
et essaya de briser le lien qui le retenait au râtelier.
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C’était un beau cheval espagnol de couleur isabelle, au pur
C’était un beau cheval espagnol de couleur isabelle, au pur
sang, à la crinière et à la queue flottantes, aux veines croisées
sang, à la crinière et à la queue flottantes, aux veines croisées
sur ses cuisses, comme un réseau de cordes. Viens, Ralff, dit
sur ses cuisses, comme un réseau de cordes. Viens, Ralff, dit
Gyac, en coupant avec son poignard le lien qui le retenait.
Gyac, en coupant avec son poignard le lien qui le retenait.
Et le cheval, joyeux et libre, bondit comme un faon de biche.
Et le cheval, joyeux et libre, bondit comme un faon de biche.
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Gyac lui jeta la selle, lui mit la bride, et s’élança sur son dos
Gyac lui jeta la selle, lui mit la bride, et s’élança sur son dos
à l’aide de la crinière. Allons, Ralff, allons ; il lui enfonça
à l’aide de la crinière. Allons, Ralff, allons ; il lui enfonça
ses éperons dans le ventre, le cheval partit comme la foudre.
ses éperons dans le ventre, le cheval partit comme la foudre.


— Allons, allons, Ralff, il faut le rejoindre, disait Gyac, parlant
— Allons, allons, Ralff, il faut le rejoindre, disait Gyac, parlant
à son cheval, comme si celui-ci eut pu l’entendre. Plus vite,
à son cheval, comme si celui-ci eut pu l’entendre. Plus vite !
plus vite ! mon Ralff, et Ralff dévorait le chemin, ne touchant
plus vite ! mon Ralff, et Ralff dévorait le chemin, ne touchant
la terre que par bonds, jetant l’écume par les naseaux et le feu
la terre que par bonds, jetant l’écume par les naseaux et le feu
par les yeux.
par les yeux.