« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Station » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
m Contenu remplacé par « {{TextQuality|100%}}<div class="text"> {{NAD|S|Stalle|Stuc|8}} <pages index="Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siè... »
 
Ligne 1 :
{{TextQuality|100%}}<div class="text">
{{NAD|S|Stalle|Stuc|8}}
{| width=100% border="0"
| width=33%<pages styleindex="background: #ffe4b5"Viollet-le-Duc |- <center>< [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, Tometome 8,.djvu" from=474 to=474 onlysection=s2 Stalle|Stalle]]</center>
<references />
| width=33% style="background: #ffe4b5" | <center>[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index alphabétique - S|Index alphabétique - S]]</center>
| width=33% style="background: #ffe4b5" | <center>[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 8, Stuc|Stuc]] ></center>
|-
|
| width=33% style="background: #ffe4b5" | <center>[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index Tome 8|Index par tome]]</center>
|
|}
 
=== STATION ===
s. f. C'est ainsi qu'on désignait, pendant le moyen âge, les
points d'un chemin où s'étaient arrêtés les pèlerins ou les cortèges qui
transféraient des reliques de corps-saints. Les translations de reliques
donnaient lieu, de la part des populations, à des manifestations religieuses
dont aujourd'hui nous ne pouvons nous faire une idée. Tous ceux
qui avaient quelque grâce à demander au ciel, se transportaient sur le
passage des reliques, et espéraient obtenir l'accomplissement de leurs
vœux par l'intercession du saint dont ils pouvaient approcher les restes.
L'empressement redoublait autour des châsses, si ceux qui les transportaient
faisaient une halte; alors c'étaient des guérisons subites de malades
ayant la foi, ou des punitions terribles des incrédules et profanateurs.
On consacrait ordinairement le souvenir de ces haltes dans la campagne
par un petit monument, une pierre, une croix, un reposoir (voyez
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 8, Reposoir|Reposoir]]).
 
Quand Philippe le Hardi fit transporter les restes du roi son père à
l'abbaye de Saint-Denis, il accompagna et voulut même porter la châsse
qui contenait les ossements rapportés de Tunis à Paris. Le funèbre cortège
fit le trajet à pied, et s'arrêta plusieurs fois sur le chemin. Et, dit
Corrozet<span id="note1"></span>[[#footnote1|<sup>1</sup>]], «furent édifiées des stations et reposois, en façon de pyramides,
à chacune desquelles sont les effigies de trois roys et l'image
du crucifix à la poincte, ainsi qu'on les voit encores de présent. Aucuns
les appellent mont-joyes.» Il ne reste plus aujourd'hui qu'un fragment
de ces stations sur le bord de la Seine, à Saint-Denis même.
 
<br><br>
----
 
<span id="footnote1">[[#note1|1]] : <i>Les Antiquitez de Paris</i>, par G. Corrozet Parisien, 1586.