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phénomènes naturels qu’il est parvenu à débrouiller. La
phénomènes naturels qu’il est parvenu à débrouiller. La communication du savoir est de tous les bienfaits que nous
recevons dans notre jeunesse, celui dont un cœur bien né conserve le plus profond souvenir. Aussi la reconnaissance
communication du savoir est de tous les bienfaits que nous
qu’avait vouée Fresnel à ses dignes professeurs de Caen, fut-elle constamment vive et respectueuse. Les écoles centrales elles-mêmes eurent toujours une large part dans son souvenir, et j’ai quelques raisons de croire qu’on aurait trouvé diverses réminiscences de ces anciennes institutions dans un plan d’études qu’il voulait publier.
recevons dans notre jeunesse, celui dont un cœur bien né
conserve le plus profond souvenir. Aussi la reconnaissance
qu’avait vouée Fresnel à ses dignes professeurs de
Caen, fut-elle constamment vive et respectueuse, Les
écoles centrales elles-mêmes eurent toujours une large
part dans son souvenir et j’ai quelques raisons de croire
qu’on aurait trouvé diverses réminiscences de ces anciennes
institutions dans un plan d’études qu’il voulait
publier.
Fresnel entra à seize ans et demi à l’École polytechnique, où son frère aîné l’avait précédé d’une année. Sa santé était alors extrêmement faible, et faisait craindre qu’il ne pût pas supporter les fatigues d’un aussi rude noviciat ; mais ce corps débile renfermait l’âme la plus vigoureuse, et, en toutes choses, la ferme volonté de réussir est déjà la moitié du succès ; d’ailleurs la dextérité de Fresnel pour les arts graphiques était presque sans égale, et, sous ce rapport, il pouvait marcher de pair avec les plus habiles de ses camarades, tout en s’imposant un travail journalier beaucoup moins long. Lorsque Fresnel suivait les cours de l’École polytechnique, un savant, dont l’âge n’a pas refroidi le zèle, que l’Académie des Sciences a le bonheur de compter parmi ses membres les plus actifs, les plus assidus, et qu’il me faudra désigner, puisqu’il m’entend, par le seul titre de doyen des géomètres vivants, remplissait les fonctions d’examinateur. Dans le courant de l’année 1804 il proposa aux élèves, comme sujet de concours, une question
Fresnel entra à seize ans et demi à l’École polytechnique, où son frère aîné l’avait précédé d’une année. Sa santé était alors extrêmement faible, et faisait craindre
qu’il ne pût pas supporter les fatigues d’un aussi rude
noviciat ; mais ce corps débile renfermait l’âme la plus
vigoureuse, et, en toutes choses, la ferme volonté de
réussir est déjà la moitié du succès ; d’ailleurs la dextérité
de Fresnel pour les arts graphiques était presque sans
égale, et, sous ce rapport, il pouvait marcher de pair
avec les plus habiles de ses camarades, tout en s’imposant
un travail journalier beaucoup moins long. Lorsque
Fresnel suivait les cours de l’École polytechnique, un
savant, dont l’âge n’a pas refroidi le zèle, que l’Académie
des Sciences a le bonheur de compter parmi ses
membres les plus actifs, les plus assidus, et qu’il me
faudra désigner, puisqu’il m’entend, par le seul titre de
doyen des géomètres vivants, remplissait les fonctions
d’examinateur. Dans le courant de l’année 1804 il proposa
aux élèves comme sujet de concours, une question