« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Devis » : différence entre les versions

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<references />
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=== DEVIS ===
 
s. m. <i>Devise</i>. Au XIV<sup>e</sup> siècle, on appelait <i>devis</i> ou <i>devise</i> un
projet graphique accompagné d'une description écrite indiquant un travail
à faire<span id="note1"></span>[[#footnote1|<sup>1</sup>]] et l'estimation de ce travail.
 
Le devis fait, on procédait à une adjudication au rabais, à peu près
comme cela se pratique de nos jours, si ce n'est que, pour concourir à
l'adjudication, il fallait faire partie d'un corps de métier, et qu'il ne suffisait
pas de se présenter aux autorités compétentes avec un certificat délivré,
souvent, par complaisance. Les devis étaient faits ou en bloc ou détaillés:
s'ils étaient faits en bloc, à la suite de la description des travaux à exécuter, il était dit que ces travaux valaient tant; s'ils étaient détaillés,
chaque article de l'ouvrage était suivi d'une estimation. Les séries de prix
jointes aux devis n'étant pas encore en usage, les adjudications étaient de
véritables forfaits. Nos archives départementales conservent encore un
grand nombre de ces sortes de marchés. Nous ne savons si, au XIII<sup>e</sup>
siècle,
le maître de l'œuvre faisait le devis général de tout l'ouvrage qui lui était
commandé; ce qui est certain, c'est que, pendant les XlV<sup>e</sup> et XV<sup>e</sup>
siècles,
chaque chef de corps de métiers était souvent appelé à faire un devis de
la portion des travaux qui le concernait. Ce devis fait, il soumissionnait
l'ouvrage à forfait; mais alors il n'y avait pas d'adjudication, c'est-à-dire
de concurrence entre gens de même état.
 
<br><br>
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<span id="footnote1">[[#note1|1]] : «Guillaume de Longueil, vicomte d'Auge, au sergent de la sergenterie de Pont-l'Évesque,
vous mandons que la taache de machonerie qu'il est convenant faire au
pont au pain, dont mencion est faite au deviz, vous fachiez crier à rabais accoustumé
par touz les lieux de vostre sergenterie où l'on a accoustumé à faire iceulz cris...
L'an mil ccc IIIIXX et dix-neuf.» MARCHÉ, <i>coll.</i> Millin.