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Version du 24 novembre 2013 à 10:57
éuieot destinées à maimcnir ses tentes contre les vent forieux
qui régnent sur cette plage.
« Ce sont de yastes cimetières : les plus gros blocs marqaent
le tombeau des chefs; les simples soldats n’ont eu qu’une
pierre de trois pieds de haut. Apparemment que les tumnlus
coniques répandus çà et là autour des avenues indiquent les
rois. Ne voiUH>n pas dans Ossian que l’on n’enterre jamais un
guerrier sans élever sur sa tombe une pierre grise?
Gomme il y avait bien vingt mille pierres dans ces lignes
orientées, U a fiallu vingt mille morts. Nos aîeui plantaient une
pierre pour indiquer tous les lieux remarquables, et non pas
seulement les tombeaux; cet usage était fort raisonnable.
^ La mode, qui octroie une réputation de savant à Tinveii-
teur de Tabsurdilé régnante, veut aujourd’hui, en Angleterre ,
que ces avenues soient les restes d’un temple immense, monu-
ment d’une religion qui a régné sur toute la terre, et dont le
culte s’adressait au serpent. Le malheur de cette supposition ,
c’est que personne jusqu’ici u’a oui parler de ce culte universel.
Toutes les religions, excepté la véritable, celle du lecteur,
étant fondées sur la peur du grand nombre et l’adresse de quel-
ques-uns, il est tout simple que des prêtres rusés aient choisi
le serpent comme emblème de terreur. Le serpent se trouve en
effet dans les premiers mots de l’histoire de toutes les religions.
Il a l’avantage d’éionner l’imagination, bien plus que l’aigle
de Jupiter, l’agneau du christianisme ou le lion de saint Marc.
Il a pour lui l’étrangeté de sa forme, sa beauté^ le poison qu’il
porte, son pouvoir de fascination, son apparition toujours im-
prévue et quelquefois terrible; par ces raisons le serpent est
entré dans toutes les religions, mais il n’a eu l’honneur d’être
le Dieu principal d’aucune.
Supposons pour un instant que la religion ophique ait existé,
comment prouver que les longues rangées de blocs granitiques
d’Erdéven et de Carnac nous offrent un dracantium, ou templ
de cette religion ? La réponse est victorieuse et toute simple