« Page:Marx - Salaires, prix, profits.djvu/84 » : différence entre les versions

Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
suite des nouvelles découvertes de gisements aurifères, des perfectionnements opérés dans l’exploitation des mines d’argent, et de l’offre à meilleur marché du mercure, il s’est produit récemment une nouvelle dépréciation de la valeur des métaux précieux. Cela expliquerait que, d’une manière générale et simultanée, il y ait eu sur le continent des tentatives pour obtenir une augmentation des salaires.
suite des nouvelles découvertes de gisements aurifères, des perfectionnements opérés dans l’exploitation des mines d’argent, et de l’offre à meilleur marché du mercure, il s’est produit récemment une nouvelle dépréciation de la valeur des métaux précieux. Cela expliquerait que, d’une manière générale et simultanée, il y ait eu sur le continent des tentatives pour obtenir une augmentation des salaires.


3. — Jusqu’ici nous avons supposé que la ''journée de travail'' a des limites données. Elle n’a pourtant, par elle-même, aucune limite constante. C’est la tendance constante du capital de la prolonger le plus possible, parce que le surtravail, et, partant, le profit qui en découle, s’accroîtront en proportion de cette prolongation. Plus le capital réussit à prolonger la journée de travail, plus il s’approprie de travail d’autrui. Pendant tout le dix-septième siècle, et même pendant les deux premiers tiers du dix-huitième, la durée normale de la journée de travail fut de dix heures dans toute l’Angleterre. Pendant la guerre contre la Révolution française, qui fut en réalité la guerre des « Barons » de la Grande-Bretagne contre la masse des travailleurs brilanniquet», le Capital, célébrant ses bacchanales, prolongea la journée de travail de dix heures à douze, à quatorze, à dix-huit. Malthus, que vous ne soupçonnerez pas de sensiblerie, déclarait dans une brochure publiée en 1815 que, si cela continuait, la vie même de là nation en serait atteinte dans sa source. Quelques années avant la généralisation des nouvelles inventions mécaniques, vers 1765, il parut en Angleterre un écrit intitulé : ''Es''<noinclude>-</noinclude>
3. — Jusqu’ici nous avons supposé que la ''journée de travail'' a des limites données. Elle n’a pourtant, par elle-même, aucune limite constante. C’est la tendance constante du capital de la prolonger le plus possible, parce que le surtravail, et, partant, le profit qui en découle, s’accroîtront en proportion de cette prolongation. Plus le capital réussit à prolonger la journée de travail, plus il s’approprie de travail d’autrui. Pendant tout le dix-septième siècle, et même pendant les deux premiers tiers du dix-huitième, la durée normale de la journée de travail fut de dix heures dans toute l’Angleterre. Pendant la guerre contre la Révolution française, qui fut en réalité la guerre des « Barons » de la Grande-Bretagne contre la masse des travailleurs brilanniquet», le Capital, célébrant ses bacchanales, prolongea la journée de travail de dix heures à douze, à quatorze, à dix-huit. Malthus, que vous ne soupçonnerez pas de sensiblerie, déclarait dans une brochure publiée en 1815 que, si cela continuait, la vie même de là nation en serait atteinte dans sa source. Quelques années avant la généralisation des nouvelles inventions mécaniques, vers 1765, il parut en Angleterre un écrit intitulé : ''Es<noinclude>-</noinclude><includeonly>''</includeonly>