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CANÉPHORE. s. f. Terme de Mythologie. Jeune fille qui dans les sacrifices portoit une corbeille, dans laquelle étoit tout ce qui étoit nécessaire aux sacrifices. ''{{lang|la|Canephora}}''. Ces corbeilles étoient ordinairement couronnées de fleurs, ou de myrte, &c. Cela s’observoit sur-tout dans les sacrifices de Cérès. Un des beaux ouvrages du Sculpteur Scopas étoit une ''Canéphore''. {{sc|Pline}}, ''L. XXXV, c''. 5. Dans ces sortes de cérémonies la ''Canéphore'' marchoit la première ; le Phallophore ensuite, & le chœur de Musique les suivoit. Dans l’incomparable Cornaline du Cabinet du Roi, qu’on appelle le Cachet de Michel-Ange, il y a trois ''Canéphores'', qui portent leur corbeille sur leur tête. Les ''Canéphores'' étoient toujours des filles de condition, comme a remarqué Biset sur Aristophane. ''Lysist''. Après la ''Canéphore'', suivoit une femme qui lui portoit un parasol & un siège. C’est Aristophane & son Scholiaste qui nous l’apprennent, {{grec}} ''v''. 1550.
CANÉPHORE. s. f. Terme de Mythologie. Jeune fille qui dans les sacrifices portoit une corbeille, dans laquelle étoit tout ce qui étoit nécessaire aux sacrifices. ''{{lang|la|Canephora}}''. Ces corbeilles étoient ordinairement couronnées de fleurs, ou de myrte, &c. Cela s’observoit sur-tout dans les sacrifices de Cérès. Un des beaux ouvrages du Sculpteur Scopas étoit une ''Canéphore''. {{sc|Pline}}, ''L. XXXV, c''. 5. Dans ces sortes de cérémonies la ''Canéphore'' marchoit la première ; le Phallophore ensuite, & le chœur de Musique les suivoit. Dans l’incomparable Cornaline du Cabinet du Roi, qu’on appelle le Cachet de Michel-Ange, il y a trois ''Canéphores'', qui portent leur corbeille sur leur tête. Les ''Canéphores'' étoient toujours des filles de condition, comme a remarqué Biset sur Aristophane. ''Lysist''. Après la ''Canéphore'', suivoit une femme qui lui portoit un parasol & un siége. C’est Aristophane & son Scholiaste qui nous l’apprennent, {{lang|grc|{{corr|O ξνθ.|Όpνιθ.}}}} ''v''. 1550.
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CANÉPHORIES. s. f. pl. ou adj. pris substantivement{{corr||.}} Offrande d’une corbeille. Ce n’est point une fête, comme un de nos Auteurs l’a dit ; c’étoit une cérémonie qui faisoit partie de la fête que les jeunes filles célébroient la veille de leurs noces. Cette fête s’appeloit ''Protélies'', {{grec}}. Les cérémonies de cette fête étoient de plus d’une sorte, comme on le dira au mot {{sc|Protélies}}. Celle dont nous parlons ne se pratiquoit qu’à Athènes, & consistoit en ce que la fille conduite par son père & sa mère alloit à la citadelle où étoit le temple de Minerve, & lui portoit une corbeille pleine de présens, pour l’engager à rendre son mariage heureux ; ou plutôt, comme disent le Scholiaste de Théocrite ''sur l’Idylle II'' de Lutatius ''sur le II{{e}} Livre de la Thébaïde de Stace'', c’étoit une espèce d’amende honorable qu’elles alloient faire à la Déesse protectrice de la virginité de ce qu’elles abandonnoient son parti, & une cérémonie pour l’appaiser, & détourner sa colère, de crainte qu’elle ne versât des malédictions sur leur mariage. Meursius a ramassé une partie de ce qui regarde les ''Canéphories'' dans son V{{e}} Liv. des Féries des Grecs au mot {{lang|grc|ΠΡΟΤΕΔΕΙΑ}}. ''Voyez'' encore sur les ''Canéphores'' & les ''Canéphories'' Aristophane dans les ''Oiseaux'', n. 1550. Dans les {{grec}}, v. 717, & dans ''Lysistrate'', v. 647, son Scholiaste, & les Notes de Biset sur ces endroits.
CANÉPHORIES. s. f. pl. ou adj. pris substantivement{{corr||.}} Offrande d’une corbeille. Ce n’est point une fête, comme un de nos Auteurs l’a dit ; c’étoit une cérémonie qui faisoit partie de la fête que les jeunes filles célébroient la veille de leurs noces. Cette fête s’appeloit ''Protélies'', {{lang|grc|Προτέλεια}}. Les cérémonies de cette fête étoient de plus d’une sorte, comme on le dira au mot {{sc|Protélies}}. Celle dont nous parlons ne se pratiquoit qu’à Athènes, & consistoit en ce que la fille conduite par son père & sa mère alloit à la citadelle où étoit le temple de Minerve, & lui portoit une corbeille pleine de présens, pour l’engager à rendre son mariage heureux ; ou plutôt, comme disent le Scholiaste de Théocrite ''sur l’Idylle II'' de Lutatius ''sur le II{{e}} Livre de la Thébaïde de Stace'', c’étoit une espèce d’amende honorable qu’elles alloient faire à la Déesse protectrice de la virginité de ce qu’elles abandonnoient son parti, & une cérémonie pour l’appaiser, & détourner sa colère, de crainte qu’elle ne versât des malédictions sur leur mariage. Meursius a ramassé une partie de ce qui regarde les ''Canéphories'' dans son V{{e}} Liv. des Féries des Grecs au mot {{lang|grc|ΠΡΟΤΕ{{corr|Δ|Λ}}ΕΙΑ}}. ''Voyez'' encore sur les ''Canéphores'' & les ''Canéphories'' Aristophane dans les ''Oiseaux'', n. 1550. Dans les {{lang|gr|Έκκλησιαζουσαι}}, v. 717, & dans ''Lysistrate'', v. 647, son Scholiaste, & les Notes de Biset sur ces endroits.
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