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{{tiret2|l’en|cens}}, ne le disputeraient en merveilles à l’Italie. Jamais, il est vrai, des taureaux soufflant la flamme n’y fouillèrent un sol semé des dents de l’hydre immense, et ne firent hérisser ses guérets d’une moisson de casques guerriers et de javelots pressés ; mais ses épis sont chargés de grains, et le Massique entre en abondance dans ses celliers ; elle a l’olivier et les plus beaux troupeaux. C’est de ses gras pâturages que s’élance superbe le coursier, qui respire la guerre, et la plus grande des victimes dévouées aux dieux, les blancs taureaux, se baignent souvent dans tes flots sacrés, ô Clitumne, avant de conduire au Capitole nos pompes triomphales.
{{tiret2|l’en|cens}}, ne le disputeraient en merveilles à l’Italie. Jamais, il est vrai, des taureaux soufflant la flamme n’y fouillèrent un sol semé des dents de l’hydre immense, et ne firent hérisser ses guérets d’une moisson de casques guerriers et de javelots pressés ; mais ses épis sont chargés de grains, et le Massique entre en abondance dans ses celliers ; elle a l’olivier et les plus beaux troupeaux. C’est de ses gras pâturages que s’élance superbe le coursier, qui respire la guerre, et la plus grande des victimes dévouées aux dieux, les blancs taureaux, se baignent souvent dans tes flots sacrés, ô Clitumne, avant de conduire au Capitole nos pompes triomphales.


Ici règne un printemps éternel, et l’été s’y fait sentir en des mois qui ne sont pas les siens. Deux fois les brebis y sont mères ; deux fois les arbres se chargent de fruits. On n’y trouve ni les tigres pleins de rage, ni la race des lions sanguinaires. Le poison ne trompe pas la main innocente qui cueille l’herbe des champs, et jamais on n’y voit de serpent, traînant à terre ses anneaux écailleux, rouler et dérouler en immenses spirales sa troupe tortueuse.
Ici règne un printemps éternel, et l’été s’y fait sentir en des mois qui ne sont pas les siens. Deux fois les brebis y sont mères ; deux fois les arbres se chargent de fruits. On n’y trouve ni les tigres pleins de rage, ni la race des lions sanguinaires. Le poison ne trompe pas la main innocente qui cueille l’herbe des champs, et jamais on n’y voit de serpent, traînant à terre ses anneaux écailleux, rouler et dérouler en immenses spirales sa croupe tortueuse.


Ajoutez à tous ces avantages tant de villes superbes, tant de monuments, fruit du travail et de l’industrie, tant de citadelles élevées à force de bras sur des rochers escarpés, et ces fleuves souterrains qui coulent sous nos antiques murailles. Parlerai-je des deux mers
Ajoutez à tous ces avantages tant de villes superbes, tant de monuments, fruit du travail et de l’industrie, tant de citadelles élevées à force de bras sur des rochers escarpés, et ces fleuves souterrains qui coulent sous nos antiques murailles. Parlerai-je des deux mers