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poésies

Entre vous et les cieux troublés
J’étendis mes deux mains fidèles ;
Sur mon cœur j’ai séché vos ailes,
Bel ange ! et vous vous envolez.

Saviez-vous qu’une voix plaintive
Pût toucher un cœur à la mort ?
Étiez-vous triste du remords
D’y rendre ma vie attentive ?
Où fuir, hélas ! quand vous parlez
De pleurs, d’amitiés éternelles ?
J’écoutais ; j’oubliais vos ailes,
Bel ange ! et vous vous envolez.

Charmez votre exil sur la terre,
Sous d’autres cieux, par d’autres fleurs :
Allez ! Dieu comptera vos pleurs
An fond d’une âme solitaire
Peut-être un jour vous reviendrez
Y cacher des douleurs nouvelles :
Mais vous aurez toujours des ailes ;
Toujours vous vous envolerez.