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à {{DRAFL2|P|Paris|Paris}} le couvent des Jacobins ; qui avaient été mis par maître Jean, doyen de Saint-Quentin, et par l’Université, dès 1221, en possession d’une maison dans la rue Saint-Jacques, en face Saint-Étienne ''des Grecs''<ref>''Le Th des antiq de {{DRAFL2|P|Paris|Paris}}'', par J. Du Breul, 1634, liv. II, p. 378. Nous avons vu détruire, lors du percement de la nouvelle rue Soufflot, les derniers vestiges du couvent des Jacobins, qui se trouvait à cheval sur les murailles de {{DRAFL2|P|Paris|Paris}}. Voir la ''Statistique monum. de {{DRAFL2|P|Paris|Paris}}'', publiée sous la direction de M. Albert Lenoir.</ref>. L’église de ce couvent présentait une disposition inusitée jusqu’alors : le vaisseau se composait de deux nefs divisées par une rangée de colonnes. Peut-être cette disposition parut-elle favorable aux prédications, car les stalles des religieux étant placées dans l’une des nefs, l’autre parallèle restait libre pour les fidèles qui pouvaient ainsi plus facilement voir et entendre le prédicateur séant dans une chaire à l’une des extrémités. Mais les frères prêcheurs arrivaient tard, et comme la nature de leur mission devait les obliger de se rapprocher des grands centres de population, ils ne trouvaient plus de vastes terrains qui leur permissent d’étendre et de disposer les constructions de leurs monastères suivant une donnée uniforme. On trouve donc plus rarement dans les couvents des ordres mendiants cette ordonnance traditionnelle qui est si bien conservée dans les établissements des bénédictins, surtout de la règle de {{DRAFL2|C|Citeaux|Cîteaux}}. Le plan des Jacobins de {{DRAFL2|P|Paris|Paris}} ('''24''') est fort irrégulier : [[File: Plan.abbaye.Jacobins.Paris.png|440px|center]]le réfectoire joignait le ''Parloir aux bourgeois'' qui traversait les murailles de la ville élevées sous Philippe Auguste. Ce réfectoire avait été bâti, en 1256, au moyen d’une amende de dix mille livres que le sire Enguerrand
à {{DRAFL2|P|Paris|Paris}} le couvent des Jacobins ; qui avaient été mis par maître Jean, doyen de Saint-Quentin, et par l’Université, dès 1221, en possession d’une maison dans la rue Saint-Jacques, en face Saint-Étienne ''des Grecs''<ref>''Le Th des antiq de {{DRAFL2|P|Paris|Paris}}'', par J. Du Breul, 1634, liv. II, p. 378. Nous avons vu détruire, lors du percement de la nouvelle rue Soufflot, les derniers vestiges du couvent des Jacobins, qui se trouvait à cheval sur les murailles de {{DRAFL2|P|Paris|Paris}}. Voir la ''Statistique monum. de {{DRAFL2|P|Paris|Paris}}'', publiée sous la direction de M. Albert Lenoir.</ref>. L’église de ce couvent présentait une disposition inusitée jusqu’alors : le vaisseau se composait de deux nefs divisées par une rangée de colonnes. Peut-être cette disposition parut-elle favorable aux prédications, car les stalles des religieux étant placées dans l’une des nefs, l’autre parallèle restait libre pour les fidèles qui pouvaient ainsi plus facilement voir et entendre le prédicateur séant dans une chaire à l’une des extrémités. Mais les frères prêcheurs arrivaient tard, et comme la nature de leur mission devait les obliger de se rapprocher des grands centres de population, ils ne trouvaient plus de vastes terrains qui leur permissent d’étendre et de disposer les constructions de leurs monastères suivant une donnée uniforme. On trouve donc plus rarement dans les couvents des ordres mendiants cette ordonnance traditionnelle qui est si bien conservée dans les établissements des bénédictins, surtout de la règle de {{DRAFL2|C|Citeaux|Cîteaux}}. Le plan des Jacobins de {{DRAFL2|P|Paris|Paris}} ('''24''') est fort irrégulier : [[File: Plan.abbaye.Jacobins.Paris.png|440px|center]]le réfectoire joignait le ''Parloir aux bourgeois'' qui traversait les murailles de la ville élevées sous Philippe Auguste. Ce réfectoire avait été bâti, en 1256, au moyen d’une amende de dix mille livres que le sire {{tiret|En|guerrand}}