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<section begin="s1"/>croix de Saint-André qui maintiennent le dévers. Les pans-de-bois de face des maisons du {{s|XVI}} ne sont, la plupart du temps, que des claires-voies formées de poteaux dont l’aplomb n’est conservé qu’au moyen de la combinaison de la charpente des appuis. Voici un exemple d’appuis tiré d’une maison bâtie pendant le {{s|XV}} à Rouen, rue Malpalu (9). Au commencement du {{s|XVI}}, ce système de croix de Saint-André appliqué aux appuis est généralement abandonné ; les appuis ne sont portés au-dessus des sablières que par des petits potelets verticaux souvent enrichis de sculptures, entre lesquels sont disposés des panneaux plus ou moins ornés ; en voici un exemple (10) provenant d’une autre maison de Rouen, rue de la Grosse-Horloge (voy. {{DRAFL|Maison|Maison}}). On donne aussi le nom d’appui à la tablette qui couronne les balustrades pleines ou à jour (voy. {{DRAFL|Balustrade|Balustrade}}).
<section begin="s1"/>croix de Saint-André qui maintiennent le dévers. Les pans-de-bois de face des maisons du {{s|XVI}} ne sont, la plupart du temps, que des claires-voies formées de poteaux dont l’aplomb n’est conservé qu’au moyen de la combinaison de la charpente des appuis. Voici un exemple d’appuis tiré d’une maison bâtie pendant le {{s|XV}} à Rouen, rue Malpalu ('''9'''). Au commencement du {{s|XVI}}, ce système de croix de Saint-André appliqué aux appuis est généralement abandonné ; les appuis ne sont portés au-dessus des sablières que par des petits potelets verticaux souvent enrichis de sculptures, entre lesquels sont disposés des panneaux plus ou moins ornés ; en voici un exemple ('''10''') provenant d’une autre maison de Rouen, rue de la Grosse-Horloge (voy. {{DRAFL|Maison|Maison}}). On donne aussi le nom d’appui à la tablette qui couronne les balustrades pleines ou à jour (voy. {{DRAFL|Balustrade|Balustrade}}).
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<section begin="s2"/>'''{{MotAncre|ARBALÉTRIER}}''', s. m. Pièce de charpente inclinée qui, dans une ferme, s’assemble à son extrémité inférieure sur l’entrait, et à son extrémité supérieure au sommet du poinçon. Les arbalétriers forment les deux côtés du triangle dont l’entrait est la base. Dans les charpentes anciennes apparentes ou revêtues à l’intérieur de planches ou bardeaux formant un berceau, les arbalétriers portent les épaulements qui reçoivent les courbes sous lesquelles viennent se clouer les bardeaux ('''1'''). {{DrafIm|Arbaletrier.medieval.png|440px|center}}L’arbalétrier porte les pannes recevant les chevrons dans les charpentes antérieures et postérieures à l’époque dite gothique ; mais pendant les {{s|XII|e|-}}, {{s|XIII|e|-}}, {{s|XIV|e|-}}, {{s|XV|e|-}} et même {{s|XVI|e|s}} siècles, les arbalétriers sont dans le même plan que les chevrons et portent comme eux la latte ou la volige qui reçoit la couverture. Dans les charpentes non apparentes des grands combles au-dessus des voûtes l’arbalétrier est quelquefois roidi par un ''sous-arbalétrier'' destiné à l’empêcher de fléchir dans sa plus longue portée ('''2'''). Dans les demi-fermes à pente simple qui couvrent les bas côtés des églises, et en général qui composent les combles à un seul égout, l’arbalétrier est la pièce de bois qui forme le grand côté du triangle rectangle ('''3''') (voy. {{DRAFL|Ferme (Terme de charpenterie)|Ferme}}, {{DRAFL|Charpente|Charpente}}).
<section begin="s2"/>'''{{MotAncre|ARBALÉTRIER}}''', s. m. Pièce de charpente inclinée qui, dans une ferme, s’assemble à son extrémité inférieure sur l’entrait, et à son extrémité supérieure au sommet du poinçon. Les arbalétriers forment les deux côtés du triangle dont l’entrait est la base. Dans les charpentes anciennes apparentes ou revêtues à l’intérieur de planches ou bardeaux formant un berceau, les arbalétriers portent les épaulements qui reçoivent les courbes sous lesquelles viennent se clouer les bardeaux ('''1'''). {{DrafIm|Arbaletrier.medieval.png|440px|center}}L’arbalétrier porte les pannes recevant les chevrons dans les charpentes antérieures et postérieures à l’époque dite gothique ; mais pendant les {{s|XII|e|-}}, {{s|XIII|e|-}}, {{s|XIV|e|-}}, {{s|XV|e|-}} et même {{s|XVI|e|s}} siècles, les arbalétriers sont dans le même plan que les chevrons et portent comme eux la latte ou la volige qui reçoit la couverture. Dans les charpentes non apparentes des grands combles au-dessus des voûtes l’arbalétrier est quelquefois roidi par un ''sous-arbalétrier'' destiné à l’empêcher de fléchir dans sa plus longue portée ('''2'''). Dans les demi-fermes à pente simple qui couvrent les bas côtés des églises, et en général qui composent les combles à un seul égout, l’arbalétrier est la pièce de bois qui forme le grand côté du triangle rectangle ('''3''') (voy. {{DRAFL|Ferme (Terme de charpenterie)|Ferme}}, {{DRAFL|Charpente|Charpente}}).