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Quoi qu’il en soit, nous repoussons de toutes nos forces l’idée de la dissolution, de quelque côté qu’elle viennne. Nous n’applaudirons jamais à ceux qui voudraient jouer l’avenir du pays sur un coup de dés. Or la dissolution ne peut être évitée qu’en soutenant le ministère et en s’appliquant à le contenir, sans rancune, sans dédain, dans les limites que M. Thiers lui-même a posées dans les ministères du 11 octobre et du 22 février.
Quoi qu’il en soit, nous repoussons de toutes nos forces l’idée de la dissolution, de quelque côté qu’elle viennne. Nous n’applaudirons jamais à ceux qui voudraient jouer l’avenir du pays sur un coup de dés. Or la dissolution ne peut être évitée qu’en soutenant le ministère et en s’appliquant à le contenir, sans rancune, sans dédain, dans les limites que M. Thiers lui-même a posées dans les ministères du 11 octobre et du 22 février.





La ''réunion constitutionnelle'' a été convoquée hier sous la présidence de M. de Nogaret, pour procéder à la désignation de ceux de ses membres qu’elle désirerait faire entrer dans la commission des fonds secrets. Si nous sommes bien informés, l’assemblée était calme, grave, presque morne. Nous le croyons sans peine. Il est impossible que des hommes d’ordre et de gouvernement ne se sentent pas profondément pénétrés de la gravité des circonstances ; pourraient-ils méconnaître l’immense responsabilité qui s’attache dans ce moment à toute mesure décisive ? S’il ne leur est pas donné de ressaisir les rênes du gouvernement, ils peuvent rendre tout gouvernement impossible : ils ne peuvent pas édifier, il leur est facile de renverser. C’est à eux de sonder leurs cœurs, et de juger s’il appartient au parti conservateur de précipiter une nouvelle crise avant d’avoir acquis la preuve irrécusable de l’incompatibilité du nouveau cabinet avec les principes d’ordre et de stabilité dont ils sont les défenseurs naturels et dévoués.
La ''réunion constitutionnelle'' a été convoquée hier sous la présidence de M. de Nogaret, pour procéder à la désignation de ceux de ses membres qu’elle désirerait faire entrer dans la commission des fonds secrets. Si nous sommes bien informés, l’assemblée était calme, grave, presque morne. Nous le croyons sans peine. Il est impossible que des hommes d’ordre et de gouvernement ne se sentent pas profondément pénétrés de la gravité des circonstances ; pourraient-ils méconnaître l’immense responsabilité qui s’attache dans ce moment à toute mesure décisive ? S’il ne leur est pas donné de ressaisir les rênes du gouvernement, ils peuvent rendre tout gouvernement impossible : ils ne peuvent pas édifier, il leur est facile de renverser. C’est à eux de sonder leurs cœurs, et de juger s’il appartient au parti conservateur de précipiter une nouvelle crise avant d’avoir acquis la preuve irrécusable de l’incompatibilité du nouveau cabinet avec les principes d’ordre et de stabilité dont ils sont les défenseurs naturels et dévoués.