« Page:Gilbert - Le Jubilé, suivie de deux autres ouvrages, 1776.djvu/5 » : différence entre les versions

GuiTsi (discussion | contributions)
(Aucune différence)

Version du 9 août 2013 à 15:34

Cette page n’a pas encore été corrigée

” Les Peuples ne vont plus, aveuglés par tes Mages;
” Suspendre leurs présens autour de tes images,
” Tributaires craintifs d’un bois mangé des vers.
” L’enfant même se rit de la mère insensée
   ” Qui veut dans fa jeune pensée
” Graver un Dieu menteur, banni de l’univers.

” Tombez, Temples déserts , désormais inutiles !
” L’oiseau seul de la nuit, ou des prêtres serviles
” Fréquentent de vos murs la sombre & vaste horreur.
” Embrasez-vous, Autels! Rentrent dans la poussière,
    ” Avec leur Idole grossière ,
” Tous ces Tirans sacrés qui trafiquent l’erreur ”.

Ainsi parloit hier un peuple de faux Sages.
Si le Roi des Soleils, sensible à leurs outrages,
Eût dit dans sa pensée : ingrats, vous périrés;
Le tonnerre vengeur, éveillé de soi-même,
   Devinant son ordre suprême,
Les auroit parmi nous choisis & dévorés.