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plein cintre est conservé pour les baies des fenêtres, pour les arcatures
des galeries et même pour les formerets, qui ne portent qu'une faible
charge ou ne présentent que peu d'ouverture. À la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]],
dont les voûtes primitives durent être élevées vers 1160<span id="note4"></span>[[#footnote4|<sup>4</sup>]], les formerets,
qui sont de cette époque, sont plein cintre. À la cathédrale de Sens, bâtie
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formée de faisceaux de colonnettes engagées; tandis que sous la charge de
l'arc doubleau seul les piles se composent de colonnes monocylindriques
jumelles posées perpendiculairement à l'axe de la nef. À [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]], les arcs
doubleaux intermédiaires, avant la reconstruction des voûtes, posaient sur
une seule colonne. Mais la nef de la cathédrale de Sens est beaucoup plus
large que celle de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]], et la construction est de tous
points plus robuste. Cette disposition de voûtes, comprenant deux travées
et répartissant les poussées et charges principales de deux en deux piles,
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qu'au droit de ces piles principales. Il est probable qu'à la cathédrale
de Sens c'était là autrefois le parti adopté; peut-être en était-il de même
à la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]], comme à celle de Paris. Mais ces édifices ayant
été plus ou moins remaniés au XIII<sup>e</sup> siècle, il est impossible de rien affirmer
à cet égard. Ce dont on peut être certain, c'est qu'à la fin du XII<sup>e</sup>
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[[Image:Coupe.maconnerie.XIIe.siecle.png|center]]
<div class="text">
<span id=Noyon1>Les édifices élevés, de 1140 à 1200, dans l'Île-de-France, le Beauvoisis,
le Soissonnais, la Picardie, la Champagne et la Normandie, sont d'une
petitesse d'appareil qui ne laisse pas de surprendre; car déjà ces édifices
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c'était une grande hardiesse; réussir était le fait de gens fort habiles. Si
l'on examine avec soin l'appareil des portions appartenant au XII<sup>e</sup> siècle
des cathédrales de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]], de Senlis, et d'un grand nombre d'églises de
l'Oise, de la Seine, de Seine-et-Oise, de Seine-et-Marne, de la Marne, de la
Seine-Inférieure, etc., on s'étonne que des constructeurs aient osé monter
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les incendies, le défaut d'entretien ou des surcharges postérieures. De
tous ces monuments, l'un des plus parfaits et des mieux conservés est la
cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]], bâtie de 1150 à 1190. Sauf les colonnettes, les gros
chapiteaux, les sommiers et quelques morceaux exceptionnels, toute la
bâtisse n'est en réalité composée que de moellon peu résistant.
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de mettre en œuvre des forces dix fois plus résistantes qu'il n'est
besoin, nous n'oserions pas entreprendre de bâtir une cathédrale de la
dimension de celle de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]] avec des moyens en apparence aussi faibles,
et nous dépenserions des sommes fabuleuses pour exécuter ce qu'au
XII<sup>e</sup> siècle on pouvait faire avec des ressources comparativement minimes.
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Nous trouvons ces constructions dispendieuses, parce que nous ne voulons
pas employer les procédés alors en usage. Cependant la cathédrale de
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]] est debout depuis sept siècles, et pour peu qu'elle soit entretenue
convenablement, elle peut durer encore cinq cents ans: or douze cents ans
nous paraissent être une durée raisonnable pour un édifice, les grandes
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construisait, dans le domaine royal, dans le Beauvoisis et la Champagne,
les grandes églises de Notre-Dame de Paris, de Mantes, de Senlis, de
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]], de Saint-Remy de Reims (chœur), de Sens et de Notre-Dame de
Châlons-sur-Marne, toutes d'après les nouveaux principes adoptés par
l'école laïque de cette époque, toutes ayant conservé une stabilité parfaite