« Page:Revue des Deux Mondes - 1871 - tome 93.djvu/704 » : différence entre les versions

Phe-bot (discussion | contributions)
m Typographie
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 4 : Ligne 4 :




== I. ==
<center>I</center>


En Angleterre, la concentration des classes ouvrières dans certains comtés, leur forte organisation en '' trades-unions'' ou sociétés de résistance, et les ligues puissantes des patrons, avaient donné aux conflits industriels un caractère de durée et d’intensité encore inconnu chez nous. Effrayés de la gravité d’un fléau contre lequel ni les lois restrictives du droit de coalition, ni la répression judiciaire n’avaient été efficaces, les Anglais ont fait depuis quelques années une étude approfondie des causes du mal. Suivant leur habitude, ils ont eu recours, pour porter la lumière dans ces faits douloureux, à une vaste enquête parlementaire. Des crimes abominables commis à Sheffield et à Manchester en 1867 par les membres de quelques ''unions'' ouvrières en ont été l’occasion. La commission, après avoir examiné avec soin l’organisation des sociétés de résistance, soumit au parlement des dispositions législatives pour faire rentrer ces sociétés dans le domaine de la loi, dont elles étaient exclues jusque-là, et proposa divers systèmes propres à remédier aux grèves, ou encore mieux, à les prévenir. : Parmi les personnes consultées par la commission sur ce dernier
En Angleterre, la concentration des classes ouvrières dans certains comtés, leur forte organisation en '' trades-unions'' ou sociétés de résistance, et les ligues puissantes des patrons, avaient donné aux conflits industriels un caractère de durée et d’intensité encore inconnu chez nous. Effrayés de la gravité d’un fléau contre lequel ni les lois restrictives du droit de coalition, ni la répression judiciaire n’avaient été efficaces, les Anglais ont fait depuis quelques années une étude approfondie des causes du mal. Suivant leur habitude, ils ont eu recours, pour porter la lumière dans ces faits douloureux, à une vaste enquête parlementaire. Des crimes abominables commis à Sheffield et à Manchester en 1867 par les membres de quelques ''unions'' ouvrières en ont été l’occasion. La commission, après avoir examiné avec soin l’organisation des sociétés de résistance, soumit au parlement des dispositions législatives pour faire rentrer ces sociétés dans le domaine de la loi, dont elles étaient exclues jusque-là, et proposa divers systèmes propres à remédier aux grèves, ou encore mieux, à les prévenir.
Parmi les personnes consultées par la commission sur ce dernier