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Florence, 27 juillet 1555<ref>La première édition de l’ouvrage de M. Berlioz, intitulé Voyage musical en Allemagne et en Italie, étant épuisée, l’auteur s’est refusé à en publier une seconde ; toute la partie autobiographique de ce voyage devant être introduite et complétée par lui dans un autre travail plus important dont il s’occupe. (Ce travail n’était autre que ses Mémoires, qui ont paru depuis sa mort.)
{{Droite|Florence, 27 juillet 1555<ref>La première édition de l’ouvrage de M. Berlioz, intitulé ''Voyage musical en Allemagne et en Italie'', étant épuisée, l’auteur s’est refusé à en publier une seconde ; toute la partie auto-biographique de ce voyage devant être introduite et complétée par lui dans un autre travail plus important dont il s’occupe.
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Il a cru, en conséquence, pouvoir reproduire dans les Soirées de l’orchestre des fragments de cet essai, tels que : Le premier Opéra, et quelques autres, considérant le Voyage musical comme un livre détruit dont il a seulement conservé les matériaux. (Note de l’éditeur.)</ref>.
Il a cru, en conséquence, pouvoir reproduire dans les ''Soirées de l’orchestre'' des fragments de cet essai, tels que : ''Le premier Opéra'', et quelques autres, considérant le ''Voyage musical'' comme un livre détruit dont il a seulement conservé les matériaux. (Note de l’éditeur.)</ref>.}}




{{Centré|ALFONSO DELLA VIOLA À BENVENUTO CELLINI}}<br/>
{{Centré|ALFONSO DELLA VIOLA À BENVENUTO CELLINI}}


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Je suis triste, Benvenuto ; je suis fatigué, dégoûté ou plutôt, à dire vrai, je suis malade, je me sens maigrir, comme tu maigrissais avant d’avoir vengé la mort de Francesco. Mais tu fus bientôt guéri, toi, et le jour de ma guérison arrivera-t-il jamais !… Dieu le sait. Pourtant quelle souffrance fut plus que la mienne digne de pitié ? A quel malheureux le Christ et sa sainte Mère feraient-ils plus de justice en lui accordant ce remède souverain, ce baume précieux, le plus puissant de tous pour calmer les douleurs amères de l’artiste outragé dans son art et dans sa personne, la vengeance. Oh ! non, Benvenuto, non, sans vouloir te contester le droit de poignarder le misérable officier qui avait tué ton frère, je ne puis m’empêcher de mettre entre ton offense et la mienne une distance infinie. Qu’avait fait, après tout, ce pauvre diable ? versé le
Je suis triste, Benvenuto ; je suis fatigué, dégoûté ; ou plutôt, à dire vrai, je suis malade, je me sens maigrir, comme tu maigrissais avant d’avoir vengé la mort de Francesco. Mais tu fus bientôt guéri, toi, et le jour de ma guérison arrivera-t-il jamais !… Dieu le sait. Pourtant quelle souffrance fut plus que la mienne digne de pitié ? À quel malheureux le Christ et sa sainte Mère feraient-ils plus de justice en lui accordant ce remède souverain, ce baume précieux, le plus puissant de tous pour calmer les douleurs amères de l’artiste outragé dans son art et dans sa personne, la vengeance. Oh ! non, Benvenuto, non, sans vouloir te contester le droit de poignarder le misérable officier qui avait tué ton frère, je ne puis m’empêcher de mettre entre ton offense et la mienne une distance infinie. Qu’avait fait, après tout, ce pauvre diable ? versé le