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eux : la nostalgie de l’étranger s’impose à nous tous. Moi-même je vis |
eux : la nostalgie de l’étranger s’impose à nous tous. Moi-même je vis |
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depuis cinq ans en exil, et je suis forcé d’écrire en langue étrangère. |
depuis cinq ans en exil, et je suis forcé d’écrire en langue étrangère. |
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Et l’exil était plus grand encore lorsque |
Et l’exil était plus grand encore lorsque j’étais chez moi. » La nouvelle |
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littérature Scandinave n’a rien de national : c’est, comme le dit M. Hansson, une littérature d’exilés. Les idées dont elle se nourrit n’ont pas |
littérature Scandinave n’a rien de national : c’est, comme le dit M. Hansson, une littérature d’exilés. Les idées dont elle se nourrit n’ont pas |
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crû sur le sol de la Scandinavie : elles ont été importées d’Angleterre, |
crû sur le sol de la Scandinavie : elles ont été importées d’Angleterre, |
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à revenir de leur illusion. Les uns s’en allèrent, et il leur en coûta, car |
à revenir de leur illusion. Les uns s’en allèrent, et il leur en coûta, car |
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ils aimaient leur pays ; ceux qui n’eurent pas le courage de le quitter |
ils aimaient leur pays ; ceux qui n’eurent pas le courage de le quitter |
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se résignèrent à vivre en quarantaine. Comment s’étonner que la nouvelle littérature |
se résignèrent à vivre en quarantaine. Comment s’étonner que la nouvelle littérature scandinave soit triste ? Les exilés et les solitaires sont |
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rarement gais. |
rarement gais. |
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