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— Est-ce que ce n’est pas un joli nom ? dit Françia, interdite.
— Est-ce que ce n’est pas un joli nom ? dit Françia, interdite.


— Guzman, ou le Pied de mouton ! reprit-il riant toujours, on nous a pailé de ça là-bas. Je sais la chanson : Guzman ne connaît pas d’obstacles !…
— Guzman, ou le ''Pied de mouton !'' reprit-il riant toujours, on nous a parlé de ça là-bas. Je sais la chanson : ''Guzman ne connaît pas d’obstacles !''


— Eh bien ! oui, après ? Le Pied de mouton n’est pas une vilaine pièce, et la chanson est très bien. Il ne faut pas vous moquer comme ça !
— Eh bien ! oui, après ? ''Le Pied de mouton'' n’est pas une vilaine pièce, et la chanson est très bien. Il ne faut pas vous moquer comme ça !


— Ah ! tu m’ennuies, à la fin ! dit Mourzakine, qui entrait dans un paroxysme insurmontable ; c’est trop de subtilités de conscience, et cela n’a pas le sens commun ! Tu m’aimes, je le vois bien, je t’aime aussi, je le sens ; oui, je t’aime, ta petite âme me plaît comme tout ton petit être. Il m’a plu, il m’a été au cœur lorsque tu étais une pauvre enfant presque morte ; tu m’as frappé. Si j’avais su que tu avais déjà quinze ans !… Mais j’ai cru que tu n’en avais que douze ! A présent te voilà dans l’âge d’aimer une bonne fois, et que ce soit pour toute la vie, si tu veux ! Si tu crois ça possible, moi, je ne demande pas mieux que de le croire en te le jurant. Voyons, je te le jure, crois-moi, je t’aime !
— Ah ! tu m’ennuies, à la fin ! dit Mourzakine, qui entrait dans un paroxysme insurmontable ; c’est trop de subtilités de conscience, et cela n’a pas le sens commun ! Tu m’aimes, je le vois bien, je t’aime aussi, je le sens ; oui, je t’aime, ta petite âme me plaît comme tout ton petit être. Il m’a plu, il m’a été au cœur lorsque tu étais une pauvre enfant presque morte ; tu m’as frappé. Si j’avais su que tu avais déjà quinze ans !… Mais j’ai cru que tu n’en avais que douze ! A présent te voilà dans l’âge d’aimer une bonne fois, et que ce soit pour toute la vie, si tu veux ! Si tu crois ça possible, moi, je ne demande pas mieux que de le croire en te le jurant. Voyons, je te le jure, crois-moi, je t’aime !