« We shall fight on the beaches » : différence entre les versions
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À partir du moment où les défenses françaises à Sedan et sur la Meuse ont été détruites à la fin de la deuxième semaine de mai, seule une retraite rapide à Amiens et au Sud aurait pu sauver les armées anglaise et française, qui étaient entrées en Belgique à l'appel du roi belge ; mais ce fait stratégique n'a pas été compris sur-le-champ. Le haut commandement français a espéré être capable de refermer la brèche, surtout que les armées du Nord étaient sous ses ordres. De plus, une retraite de ce type aurait presque certainement impliqué la destruction de l'excellente armée belge, de plus de 20 divisions, ainsi que l'abandon de toute la Belgique. Ainsi, quand le commandement a réalisé la force et la portée de la percée allemande et que le général Weygand a pris les commandes à la place du général Gamelin, un effort a été fait par les armées françaises et britanniques en Belgique pour continuer de tenir la main droite des Belges et de donner leur propre main droite à une armée française nouvellement créée qui aurait avancé en grande force à travers la Somme pour la saisir.
Cependant, l'irruption allemande, telle une faux aiguisée, a fauché la droite et l'arrière des armées du Nord. Huit ou neuf divisions blindées, chacune d'environ 400 véhicules blindés de différents types, mais soigneusement assortis de telle sorte qu'ils soient complémentaires et divisibles en de plus petites unités indépendantes, ont coupé toute communication entre nous et la majeure partie des armées françaises. Cela a coupé nos propres voies de ravitaillement en nourriture et en munitions, en prenant d'abord Amiens, puis Abbeville, et se frayant un chemin jusqu'à la côte par Boulogne et Calais, se rendant presque à Dunkerque. Juste après cet assaut mécanisé et blindé a suivi de nombreuses divisions allemandes transportées par camions, et derrière elles encore ont cheminé, relativement lentement, la terne masse brute de l'armée ordinaire allemande
J'ai dit que ce coup de faux blindé a presque atteint Dunkerque — presque, mais pas tout à fait. Boulogne et Calais ont été le théâtre de combats désespérés. La garde a défendu Boulogne pendant un moment et a été retirée par ordre de cette contrée. La brigade des fusiliers, le 60<sup>e</sup> régiment, et les fusiliers de la reine Victoria, avec un bataillon de tanks britanniques et {{formatnum:1000}} Français, pour un total d'environ quatre mille hommes, ont défendu Calais jusqu'à la fin. Le Brigadier britannique a eu une heure pour se rendre. Il a refusé l'offre, et quatre jours d'intenses combats dans les rues ont passé avant que le silence règne sur Calais, ce qui a marqué la fin d'une résistance mémorable. Seulement 30 survivants indemnes ont été ramenés par la marine, et nous ne connaissons pas le sort de leurs camarades. Leur sacrifice, cependant, n'a pas été vain. Au moins deux divisions blindées, qui autrement auraient dû être envoyées contre le Corps expéditionnaire britannique, ont dû être envoyées pour les vaincre. Ils ont ajouté une autre page à la gloire des divisions légères, et le temps gagné a permis d'inonder les chenaux de Gravelines afin qu'ils soient tenus par les troupes françaises.
C'est ainsi que le port de Dunkerque a été
Quand, il y a une semaine aujourd'hui, j'ai demandé à la Chambre des communes de réserver cet après-midi pour prononcer une déclaration, j'ai craint qu’il ne soit de mon pénible devoir d’annoncer le plus grand désastre militaire de notre longue histoire. J'ai pensé — et quelques bons juges ont pensé la même chose que moi — que peut-être {{formatnum:20000}} ou {{formatnum:30000}} hommes pourraient être rembarqués, mais tout portait à croire que l'ensemble de la première armée française et tout le Corps expéditionnaire britannique au nord de la faille Amiens-Abbeville seraient à découverts et anéantis, ou auraient capitulé par manque de nourriture et de munitions. Telles étaient, il y a une semaine, les dures et difficiles nouvelles pour lesquelles j’ai convoqué la Chambre des communes et la nation pour qu'ils se préparent. Pendant la dernière année, tout le cœur, les racines et le cerveau de l'armée britannique ont semblé sur le point de périr sur le champ de bataille ou d'être menés dans une captivité ignominieuse et famélique.
Telles était les perspectives il y a une semaine. De plus, un autre coup, qui aurait bien pu se montrer fatal, devait nous accabler. Le roi des Belges nous avait
J'ai demandé à la chambre il y a une semaine de suspendre son jugement puisque les faits n'étaient pas clairs, mais je ne pense pas qu'il subsiste maintenant une raison de ne pas se faire notre propre opinion sur ce pitoyable épisode. La reddition de l'armée belge a forcé les Britanniques à couvrir, dans le plus court délai, un flanc sur la mer de plus de trente milles de long. Autrement, tout aurait été coupé et tous auraient partagé le même sort auquel a condamné le roi Léopold à la meilleure armée que son pays a jamais formée. Donc, en faisant ceci, en exposant ce flanc, comme n'importe qui qui a suivi les opérations sur les cartes peut le constater, le contact a été perdu entre les Britanniques et deux des trois corps composant la première armée française, qui était encore plus loin de la côte que nous ne l'étions, et il semblait impossible que n'importe quel troupe alliée d'importance puisse atteindre la côte.
L'ennemi nous a attaqués de tous les côtés, férocement et avec une grande force, et leur force principale, leur vaste flotte aérienne, lorsqu'elle n'était pas lancée dans la bataille, était concentrée sur Dunkerque et les plages. Pressant sur l'étroite sortie, aussi bien par l'Est que par l'Ouest, l'ennemi a commencé à bombarder avec ses canons les plages que seuls les transports pouvaient approcher ou quitter. Ils ont semé des mines magnétiques dans les canaux et dans les mers ; ils ont envoyé des vagues répétées
Pendant ce temps, la marine royale, avec l'aide d'innombrables marchands-pêcheurs volontaires, ont mis leurs nerfs à rude épreuve pour embarquer les troupes britanniques et alliées ; 220 petits navires de guerre et 650 autres vaisseaux ont été impliqués. Ils ont dû opérer sur une côte difficile, souvent dans
Pendant ce temps, la ''Royal Air Force'', qui était déjà intervenue dans la bataille aussi loin que sa portée le permettait de sa base, a utilisé une partie de ses avions de chasse et a frappé les bombardiers allemands ainsi que le grand nombre d'avions de chasse qui les protègent. Cette lutte a été longue et féroce. Soudainement, le champ était libre. Pour un instant — mais seulement pour un instant — le fracas et le tonnerre se sont tus. Il est clair pour nous tous que cette miraculeuse délivrance a été obtenue grâce à la valeur, la persévérance, la parfaite discipline, le service sans faute, les ressources, le talent et l'inébranlable fidélité. L'ennemi a été repoussé par les troupes britanniques et françaises en retraite. Il a été si durement traité qu'il n'a pas sérieusement urgé leur départ. La ''Royal Air Force'' a engagé la majeure partie de la force aérienne allemande et lui a infligé des pertes d'au moins 4 pour 1. La marine, utilisant presque {{formatnum:1000}} vaisseaux de différents types, a transporté plus de {{formatnum:335000}} hommes, Français et Britanniques, hors des mâchoires de la mort et de la honte, vers leurs terres natales et vers la tâche qui les attend immédiatement. Nous devons être très prudents de ne pas associer à cette délivrance les attributs de la victoire. Les guerres ne sont pas gagnées par des évacuations. Mais il y a malgré tout une victoire dans cette délivrance qui doit être soulignée. Elle a été gagnée par l'armée de l'air. Plusieurs de nos soldats sur le chemin du retour n'ont pas vu l'armée de l’air au travail ; ils ont seulement vu les bombardiers qui ont échappé à leur attaque protectrice. Ils sous-estiment leur accomplissement. J'en ai beaucoup entendu parler
Cela a été une grande épreuve de force entre les armées de l'air britannique et allemande. Pouvez-vous concevoir un meilleur objectif pour les Allemands dans les airs que de rendre l'évacuation de ces plages impossible, et de couler tous ces bateaux ainsi présents, presqu'au nombre d'un millier ? Aurait-il pu y avoir un objectif militaire aussi important et aussi significatif pour la guerre entière que ceci ? Ils y ont travaillé très fort, et ils se sont fait battre ; ils ont été frustrés dans leur tâche. Nous avons ramené l'armée, et ils ont payé en quadruple pour chaque perte qu'ils nous ont infligée. De très grandes formations d'
Quand nous considérons comment notre avantage
{{citation bloc|chaque matin amène une noble cause<br>Et chaque cause amène un noble chevalier,<ref>'''(en)''' ''Every morn brought forth a noble chance<br>And every chance brought forth a noble knight,</ref>}}
méritent notre gratitude, comme tous les braves hommes qui, de tant de manières et
Je reviens aux armées. Dans une longue série de
Contre cette perte de plus de {{formatnum:30000}} hommes, nous pouvons estimer une bien plus grande perte infligée à l'ennemi. Cependant, nos pertes en matériel sont énormes. Bien que nous n'ayons perdu que l'équivalent du tiers des hommes que nous avons perdus les premiers jours de la bataille le 21 mars 1918, nous avons aussi perdu presque autant de fusils — presque mille — ainsi que tous nos transports et tous les véhicules blindés qui étaient avec l'armée dans le Nord. Cette perte va imposer un délai supplémentaire pour le déploiement de notre force armée. Ce déploiement n'a pas progressé comme nous l'avions espéré.
Pourtant, notre soulagement du succès de la fuite de notre armée et de tellement d'hommes, dont
Toute la question de la défense nationale contre une invasion est, bien sûr, fortement affectée par le fait que nous avons pour l'instant sur cette Île une force militaire beaucoup plus puissante que nous n'en avons jamais eue à n'importe quel moment dans cette guerre ou dans la dernière. Mais ça ne va pas durer. Nous ne nous contenterons pas d'une guerre défensive. Nous avons un devoir envers nos Alliés. Nous devons reconstituer et reconstruire à nouveau la Force expéditionnaire britannique, sous son courageux commandant en chef, Lord Gort. Tout ceci est en cours, mais en attendant nous devons organiser nos défenses sur cette Île de manière à ce que le plus petit nombre possible de personnes soit requis pour la défendre efficacement pour que l'on puisse réaliser le plus grand potentiel possible d'effort offensif. Nous y sommes déjà engagés. Il serait très pratique, si c'est le désir de la Chambre, de discuter sur ce sujet lors d'une session à huit clos. Ce n'est pas que le gouvernement serait nécessairement
Nous pensons qu'il est nécessaire de prendre des mesures de plus en plus strictes, pas seulement contre les ennemis étrangers et les membres trompeurs d'autres nations, mais aussi contre les sujets britanniques qui peuvent devenir un danger ou une nuisance si la guerre se transporte au Royaume-Uni. Je sais qu'il y a beaucoup de gens
Retournant encore une fois, et cette fois plus généralement, à la question de l'invasion, je constate qu'il n'y a jamais eu une période au cours de ces longs siècles de navigation durant laquelle nous avons pu donner une garantie absolue contre une invasion, encore moins contre d'importants raids, à notre peuple. Du temps de Napoléon, le même vent qui aurait transporté sa flotte à travers la Manche aurait pu faire dériver le blocus. Il y a toujours ce risque, et c'est ce risque qui a excité et
J'ai, moi-même, une confiance absolue que si tous font leurs devoirs, si rien n'est négligé et que les
De toute façon, c'est ce que nous allons essayer de faire. C'est la décision du gouvernement de Sa Majesté — de chaque homme qui le constitue. C’est la volonté du parlement et de la nation.
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Même si de grandes parties de l'Europe et de plusieurs vieux et réputés États sont tombés ou risquent de tomber sous l'emprise de la Gestapo et de tous les autres instruments du régime nazi, nous ne faiblirons pas, nous n'échouerons pas.
Nous irons jusqu'au bout, nous nous battrons en France, nous nous battrons sur les mers et les océans, nous nous battrons avec toujours plus de confiance
== Notes et références ==
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