==[[Page:Bouilhet - Dernières chansons.djvu/139]]== ▼
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Oh ! Votre voix sonnait brève, lente ou pressée,
Suivant les passions et les rhythmes divers,
Puis, s'échappant soudain légère et cadencée,
Sautait, comme un oiseau, sur les branches du vers !
Moi - j'écoutais - perdu dans de lointains concerts,
Ma pauvre poésie à vos lèvres bercée :
Heureux de voir glisser mon âme et ma pensée
Dans votre souffle ardent qui remuait les airs !
Et j'oubliai bientôt - pardonnez mon délire -
Paulus et Mélaenis, Commodus et l'empire,
Pour regarder les plis de votre vêtement,
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Votre front doux et fier, votre prunelle noire,
Songeant que j'étais fou de réveiller l'histoire,
Quand j'avais sous les yeux un poëme charmant !
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<small>Février 1852.</small>
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