« Page:London - La Peste écarlate, trad. Postif et Gruyer, 1924.djvu/13 » : différence entre les versions

(Aucune différence)

Version du 10 mars 2013 à 16:26

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Soudain, le corps du jeune garçon s’alerta 
et se tendit. Simultanément, le son, la vue et 
l’odeur l’avaient averti. Il tendit la main vers 
le vieux, et l’en toucha, et tous deux se tinrent cois.

Devant eux, sur la pente du remblai et vers 
son sommet, quelque chose avait craqué. Et 
le regard rapide du jeune garçon se fixa sur 
les buissons dont le faîte s’agitait.

Alors un grand ours, un ours grizzly, surgit
 bruyamment, en pleine vue, et lui aussi s’arrêta net, à l’aspect des deux humains.

L’ours n’aimait pas les hommes. Il grogna 
grincheusement. Lentement, et prêt à tout 
événement, le jeune garçon ajusta la flèche
 sur son arc et en tendit la corde, sans quitter
 la bête du regard. Le vieux, sous la feuille qui
 lui servait de visière, épiait le danger et, pas
 plus que son compagnon, ne bougeait.

Pendant quelques instants, l’ours et les 
deux humains se dévisagèrent mutuellement. 
Puis, comme la bête trahissait, par ses grognements, une irritation croissante, le jeune
 garçon fit signe au vieillard, d’un léger signe
 de tête, qu’il convenait de laisser le sentier