« Page:Milton - Cheadle - Voyage de l’Atlantique au Pacifique.djvu/338 » : différence entre les versions

Cabot (discussion | contributions)
Bot : Importation automatique de pages
(Aucune différence)

Version du 17 novembre 2007 à 22:24

Cette page n’a pas encore été corrigée


338


DE L’ATLANTIQUE


plus tard. lorsque la nouvelle de l’exisWnce de l’or dans le pays qu’arrose le Fraser causa tant d’émotion en Californie, Victoria ne se composait encore que du fort et d’une ou deux maisons habitées par les employés de la Compagnie. Dans l’espace de quelques semaines, trente mille personnes s’y trouvèrent réunies en attendant que le Fraser débordé fIlt rentré dans son lit et leur permit de se rendre aux fouilles. Au milieu de cet immense assemblage de gens, dont la plupart étaient de vrais rowài6s, les vagabonds les plus désespérés et les plus hostiles à la loi qu’il y eût en Californie, le gouverneur Douglas, sans avoir à sa disposition ni soldat ni police régulière, sut conserver un ordre et une sécurité qui contrastèrent bien siBgulièrem8nt avec ce qui s’était passé, dans de pareilles circonstances, à San lI’rancisco et à Sacramento. Quand nous l’avons visitée, Victoria avait un grand air de prospérité et se pouvait déjà vanter de pluieurs mes. Tout le trafic de la Colombie Britannique passalit, à l’entrée et à la sortie, par cette ville, ses marchands se sont rapidement enrichis, et de beaux magasins en briques remplacent avec promptitude les anciens bâtiments en bois.

Nous étions loin d’avoir renoncé à l’idée de yisiter le Caribou, bien que nous n’eussions pas réussi à y pénétrer par la route directe, comme nous l’avions d’abord projeté. Nous nous en tro1lvions à Victoria à plus de cinq cents milles j d’autre part, l’h.iver s’approchait rapidement : il n’y avait donc pas un instant à perdre si nous voulions y aller. Nous sacrifiâmes cependant un jour ou deux pour faire conna1tre les merveilles de la civilisation, telles que Victoria peut les repr6lenter, à des amis auxquels nous étions ravis de faire honneur, à M. Assiniboine, à sa femme et à son fils. Nous les habillâmes donc splendidement,

les mImes dans une demi-fortune attelée d’une paire de bons trotteurs, et, nous plaçant sur le siége, nous les conduistmes en cérémonie à Esquimalt. Ils gardaient daDs leu– place l’air le plus grave, se contentant de temps à autre de faire quelques


_