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DR L’ATLANTIQUE


pour.son hiver et qui était contenue dans une caisse grossière, mise hors d’atteinte sur un arbre élevé. Il y a aussi des tribus qui ensevelissent leurs morts de cette manière-là.

Environ à quinze milles au-dessus d’Yale, la gorge l travers laquelle se précipite le Fraser devient fort étroite ; c’est ce qu’on nomme la Chatne aux Cascades ; et la distance Jusqu’à la ville n’est plus pour le fleuve qu’une succession de rapides appelés les Gagnons ou canyOf’U 1 suivant la prononciation des habitants. De chaque côté, les montagnes ont trois ou quatre mille pieds de haut, et, leurs pics s’élevant au-dessus des pics dans une proximité très-drue, elles ont presque l’air de se rejoindre par-dessus vos tétes. Le Fraser, qui jusqu’alors n’a été guère qu’un torrent plein de roches, devient ici réellement Curieux : il écume, il fait rage dans ce canal resserré, où il s’élance avec une vitesse de vingt milles à l’heure. On comprendra plus exactement quel volume d’eau passe par cette ouverture, qui n’a guère ici plus de quarante mètres de large, en se rappelant que le Fraser a déjà réuni les eaux d’un espace de plus de huit cents milles, et qu’entre autres rivières, il a reçu la Thompson, presque aussi considérable que lui. À quelques centaines de milles en amont,

chacun de ces cours d’eau est déjà profond etlarge de plus d’un quart de mille ; néanmoins, aux Cagnons, cette énorme quantité d’eau est contenue dans un canal qui n’a pas cinquante mètres d’ouverture. En outre, il y a plusieurs endroits où des roches gigantesques, surgissant du milieu du torrent, resserrent encore les passages où les eaux s’écoulent avec fureur.

La Chat ne aux Cascades est composée surtout de granit gris. Les flancs du défilé montrent de belles sections de cette roche, coupées par des veines de quartz blanc qui font saillie. La roche


1. Ca/iOft, en espagnol, signifIe tuyau et indique des formations en prismes basaltiques comme on en voit fIgurer au cagnon de l’r.cho dans les Monfa8D15 Rocheuses (ToNr du.000t, 1862, Il, p. 360) ; les Anglais emploient ce mot. dans l’Am6ri1ue du Nord, pour signifier col ou difiU. (J’rad.)