« Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t4, 1888.djvu/456 » : différence entre les versions

 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
<poem style="margin-left:0em; font-size:100%">
XIX e SIÈCLE.

Car tu l’as dit parfois, et ta parole est vraie :
Car tu l’as dit parfois, et ta parole est vraie :
a Le moment est prochain Je m’en aller ailleurs.»
— « Le moment est prochain Je m’en aller ailleurs. »
Pour coi la chose est bonne et n’a rien qui t’effraie,
Pour coi la chose est bonne et n’a rien qui t’effraie,
Ce i i onduit vers des parvis meilleurs.
Ce voyage conduit vers des parvis meilleurs.

Déjà L’éternité, dont ton désir s’affame,
Déjà L’éternité, dont ton désir s’affame,
Revanche aux plaisirs courts, baume aux rudes tourments,
Revanche aux plaisirs courts, baume aux rudes tourments,
Sur tes pas ralentis, âme simple, humble femme,
Sur tes pas ralentis, âme simple, humble femme,
A mis un avant-goût de ses rassasiements.
A mis un avant-goût de ses rassasiements.

qui voulus m’apprendre la première
Déjà, toi qui voulus m’apprendre la première
Ou jaillit pour jamais l’eau vive du bonheur,
jaillit pour jamais l’eau vive du bonheur,
Devant tes yeux ravis les Portes de Lumière,
Devant tes yeux ravis les Portes de Lumière,
O Sainte, ont dévoilé la gloire du Seigneur!
Ô Sainte, ont dévoilé la gloire du Seigneur !

C’est pourquoi sur ton front tant de splendeur habite,
C’est pourquoi sur ton front tant de splendeur habite,
Pourquoi, même en dormant, tes mains semblent bénir;
Pourquoi, même en dormant, tes mains semblent bénir ;
Comme aux champs de Booz glanait la Moabite,
Comme aux champs de Booz glanait la Moabite,
Voici, ta glane est faite, et la nuit peut venir!...
Voici, ta glane est faite, et la nuit peut venir !...

... C’est l’été. L’azur luit sur la plaine jaunie,
... C’est l’été. L’azur luit sur la plaine jaunie,
Dans l’air monte toujours le parfum des jasmins,
Dans l’air monte toujours le parfum des jasmins,
La paix des jours heureux épand son harmonie; —
La paix des jours heureux épand son harmonie ; —
Mais je pleure à présent, la tête entre les mains.
Mais je pleure à présent, la tête entre les mains.

Juillet riche et fécond a beau parer la terre-,
Juillet riche et fécond a beau parer la terre ;
Grand’mère, un seul objet tient mon cœur attristé:
Grand’mère, un seul objet tient mon cœur attristé :
Laisseras-tu vraiment ton enfant solitaire?
Laisseras-tu vraiment ton enfant solitaire ?
Que ferai-je ici-bas quand tu m’auras quitté?
Que ferai-je ici-bas quand tu m’auras quitté ?
nr
</poem>
<br /><br /><br /><br />
{{—}}