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ADOLPHE RIB A’ 4 2 ^ |
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Le fidèle jasmin qui grimpe à la croisée |
Le fidèle jasmin qui grimpe à la croisée |
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De boutons et de fleurs s’est couvert à son tour; |
De boutons et de fleurs s’est couvert à son tour ; |
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L’aube, chaque matin, y verse sa rosée, |
L’aube, chaque matin, y verse sa rosée, |
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Les suaves parfums embaument tout le jour... |
Les suaves parfums embaument tout le jour... |
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Calme, l’aïeule dort dans le fauteuil de chêne; |
Calme, l’aïeule dort dans le fauteuil de chêne ; |
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Son tricot a roulé sur ses tremblants genoux... |
Son tricot a roulé sur ses tremblants genoux... |
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Elle dort, — sur sa bouche un souffle glisse à peine |
Elle dort, — sur sa bouche un souffle glisse à peine |
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C’est un repos profond, mélancolique et doux. |
C’est un repos profond, mélancolique et doux. |
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Alors, interrompant la page commencée, |
Alors, interrompant la page commencée, |
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Repoussant loin de moi les vains livres menteurs, |
Repoussant loin de moi les vains livres menteurs, |
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Je songe, — et la tristesse envahit ma pensée, |
Je songe, — et la tristesse envahit ma pensée, |
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Plus subtile, ô jasmin, que tes fines senteurs! |
Plus subtile, ô jasmin, que tes fines senteurs ! |
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Je songe que, malgré mon amour sans mesure, |
Je songe que, malgré mon amour sans mesure, |
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Grand’mère, chaque soir me prend un peu de toi; |
Grand’mère, chaque soir me prend un peu de toi; |
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Car le temps odieux poursuit sa marche sûre, |
Car le temps odieux poursuit sa marche sûre, |
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Et, lorsque vient l’hiver, l’oiseau change de toit. |
Et, lorsque vient l’hiver, l’oiseau change de toit. |
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Ce long sommeil pesant qui ferme tes paupières |
Ce long sommeil pesant qui ferme tes paupières |
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Me fait penser, avec un secret désespoir, |
Me fait penser, avec un secret désespoir, |
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A cet autre sommeil, parmi les blanches pierres, |
A cet autre sommeil, parmi les blanches pierres, |
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Dans le champêtre enclos où croît le cyprès noir... |
Dans le champêtre enclos où croît le cyprès noir... |
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Tel un vol enchanté de divines abeilles, |
Tel un vol enchanté de divines abeilles, |
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D’insectes musicaux dansant dans un rayon, |
D’insectes musicaux dansant dans un rayon, |
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Les vers inachevés chantent âmes oreilles, |
Les vers inachevés chantent âmes oreilles, |
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La Muse me sourit et me tend le crayon. |
La Muse me sourit et me tend le crayon. |
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Travailler? Je ne puis. La joie est disparue; |
Travailler ? Je ne puis. La joie est disparue ; |
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Le Rythme souverain a perdu son attrait. |
Le Rythme souverain a perdu son attrait. |
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Pliant, comme un roseau, sous la douleur accrue, |
Pliant, comme un roseau, sous la douleur accrue, |
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J’ai cru souvent que rien ne me consolerait. |
J’ai cru souvent que rien ne me consolerait. |
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