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« Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t4, 1888.djvu/310 » : différence entre les versions

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Au fond de nos regards que la tristesse voile,
Au fond de nos regards que la tristesse voile,
Le rire éparpille du soleil dans L’azur
Le rire éparpille du soleil dans L’azur
DSÎ qu’aux jours anciens fait jaillir une étoile.
Ainsi qu’aux jours anciens fait jaillir une étoile.

tt tu mets ta honte divine sur nos fronts,
Et tu mets ta honte divine sur nos fronts,
A nous les amoureux de tes voix cadencées,
À nous les amoureux de tes voix cadencées,
s qui savons comprendre et nous qui déchiffrons
s qui savons comprendre et nous qui déchiffrons
Les lèvres de la rose et les yeux des pensées.
Les lèvres de la rose et les yeux des pensées.
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V IV LE
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Je voudrais t’ériger un temple grandiose
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{{Lettrine||lignes=2}}{{sc|}} voudrais t’ériger un temple grandiose
En des vers incrustés d’or et de diamant.
En des vers incrustés d’or et de diamant.
Parmi les rieurs de pourpre et sur l’autel fumant
Parmi les rieurs de pourpre et sur l’autel fumant
Tu surgirais ainsi que d’une apothéose.
Tu surgirais ainsi que d’une apothéose.

Immobile, l’œil droit, le front haut, dans la pose
Immobile, l’œil droit, le front haut, dans la pose
De la toute-puissance et du commandement,
De la toute-puissance et du commandement,
Tu croiserais tes mains hiératiquement,
Tu croiserais tes mains hiératiquement,
Comme deux blancs ibis qui joignent leur bec rose.
Comme deux blancs ibis qui joignent leur bec rose.

En vain s’entasseraient les ans et les revers,
En vain s’entasseraient les ans et les revers,
Sur la virginité du nouvel univers
Sur la virginité du nouvel univers
Tu trônerais toujours sans conteste et sans trêve.
Tu trônerais toujours sans conteste et sans trêve.

Et les hommes d’alors admirant ta beauté
Et les hommes d’alors admirant ta beauté
Demanderaient au ciel, d’un regard attristé,
Demanderaient au ciel, d’un regard attristé,
Quelle race de dieux t’entrevit même en rêve.
Quelle race de dieux t’entrevit même en rêve.
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