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EMILE PEYREFORT. 2S7 |
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Sur les |
Sur les fossés, au ras des trous, |
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Tournent les feuilles jaunissantes; |
Tournent les feuilles jaunissantes ; |
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On croirait voir le long des sentes |
On croirait voir le long des sentes |
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Un dernier vol de moineaux roux. |
Un dernier vol de moineaux roux. |
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D’émouvantes mélancolies |
D’émouvantes mélancolies |
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Plissent la face des étangs, |
Plissent la face des étangs, |
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Où semble flotter par instants |
Où semble flotter par instants |
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L’âme des rieurs ensevelies. |
L’âme des rieurs ensevelies. |
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Du bois plein de vagues terreurs |
Du bois plein de vagues terreurs |
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Montent des formes affligées, |
Montent des formes affligées, |
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Et des larmes se sont figées |
Et des larmes se sont figées |
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Tout au bout des saules pleureurs. |
Tout au bout des saules pleureurs. |
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LE FcAUCHEU |
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{{c|''<big>LE FAUCHEUR</big>''}} |
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Le faucheur fait siffler sa faux, et, se dressant, |
Le faucheur fait siffler sa faux, et, se dressant, |
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Affûte d’un coup sec le fer rude et grinçant |
Affûte d’un coup sec le fer rude et grinçant |
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Où la sève des blés roule une larme verte. |
Où la sève des blés roule une larme verte. |
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Depuis que les grands coqs ont sonné le réveil, |
Depuis que les grands coqs ont sonné le réveil, |
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Au milieu des épis pleins d’un bruit de cigales, |
Au milieu des épis pleins d’un bruit de cigales, |
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Le geste large, avec des cadences égales, |
Le geste large, avec des cadences égales, |
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Il s’avance pieds nus et la tête au soleil. |
Il s’avance pieds nus et la tête au soleil. |
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Voici le soir. Il est maintenant hors d’haleine, |
Voici le soir. Il est maintenant hors d’haleine, |
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Et s’essuyant le front au revers de son bras, |
Et s’essuyant le front au revers de son bras, |
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Sur le sol crevassé que piquent les blés ras, |
Sur le sol crevassé que piquent les blés ras, |
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Lent et morne, il s’assied en regardant la plaine. |
Lent et morne, il s’assied en regardant la plaine. |
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