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: ; AN GIE DU XIX e S1ÈCLI |
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Je n’immolerai pas, |
Je n’immolerai pas, ô Nature sacrée, |
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De génisse au poil blanc : La Puissance qui crée |
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Ne se |
Ne se réjouit point d’un flot de sang versé ; |
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Mais, artiste elle-même en vastes symphonies, |
Mais, artiste elle-même en vastes symphonies, |
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plaît au rythme pur, aux grandes harmonies, |
Se plaît au rythme pur, aux grandes harmonies, |
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À l’hymne doux et fier, savamment cadencé... |
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Depuis que de mille ans, Terre génératrice, |
Depuis que de mille ans, Terre génératrice, |
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Gorgée abondamment de sève créatrice, |
Gorgée abondamment de sève créatrice, |
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Vagues-tu sans repos par l’espace profond ? |
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Sous les flèches |
Sous les flèches d’Érôs, depuis combien d’années |
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Nourris-tu sur ton sein des races condamnées |
Nourris-tu sur ton sein des races condamnées |
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Au stérile labeur, comme à l’amour fécond?... |
Au stérile labeur, comme à l’amour fécond ?... |
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Ton fils infortuné, vers soixante ans, succombe |
Ton fils infortuné, vers soixante ans, succombe |
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A la tâche, et trébuche au tertre de sa tombe, |
A la tâche, et trébuche au tertre de sa tombe, |
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Les reins las ou rompus, le front jaune ou ridé; |
Les reins las ou rompus, le front jaune ou ridé ; |
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Toi, toujours aussi jeune et toujours aussi belle, |
Toi, toujours aussi jeune et toujours aussi belle, |
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Sous ton grand manteau vert, tu semblés immortelle, |
Sous ton grand manteau vert, tu semblés immortelle, |
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Et ton flanc, sans fatigue, est toujours fécondé! |
Et ton flanc, sans fatigue, est toujours fécondé ! |
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— Mais, |
— Mais, ô Maîa, pardonne à ton enfant d’une heure, |
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Si parfois il s’alarme, et, devant qu’il ne meure, |
Si parfois il s’alarme, et, devant qu’il ne meure, |
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Fait vibrer jusqu’à toi l’hymne de ses sanglots; |
Fait vibrer jusqu’à toi l’hymne de ses sanglots ; |
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Quand le travail le brise, ou que le spleen l’obsède, |
Quand le travail le brise, ou que le spleen l’obsède, |
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Il appelle à grands cris la Nourrice à son aide, |
Il appelle à grands cris la Nourrice à son aide, |
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Et vers elle ses pleurs roulent comme des flots. |
Et vers elle ses pleurs roulent comme des flots. |
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Tu lui réponds alors, ô douce, ô tendre mère : |
Tu lui réponds alors, ô douce, ô tendre mère : |
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« Pourquoi noyer ton cœur dans la détresse amère ? |
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« De mon calme fleuri contemple la splendeur ! |
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