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STANISLAS DE GUAITA

[
— Salut, 6 le premier d’entre les Lunatiques,
— Salut, ô le premier d’entre les Lunatiques,
Qui charmas l’astre pale au fond des cieux antiques,
Qui charmas l’astre pale au fond des cieux antiques,
Et qui fus son amant — sans t’en apercevoir!
Et qui fus son amant — sans t’en apercevoir !

— Tels les rêveurs, tes fils, quand la lune est levée
— Tels les ''rêveurs'', tes fils, quand la lune est levée
Ont sur le front parfois — sans même le savoir —
Ont sur le front parfois — sans même le savoir —
Le baiser d’une amie inconnue et rêvée.
Le baiser d’une amie inconnue et ''rêvée''.
(Rjsa Mystica)
</poem>
HïéMV^E cA CYKÈLE
<br />
Ç notre aïeule à tous, si robuste et si belle,
{{d|<small>{{sc|Rosa Mystica}}</small>|6}}
^ ° toi > ma J eu ne Rhée ou ma vieille Cybèlc.
<br />
{{—}}
<br /><br />
{{c|''<big>HYMNE CYBÈLE</big>''}}
<poem style="margin-left:0em; font-size:100%">


{{Lettrine|Ô|lignes=2}}{{sc|}} notre aïeule à tous, si robuste et si belle,
Ô toi > ma J eu ne Rhée ou ma vieille Cybèle.
Ou ma toute puissante et féconde Maîa !
Ou ma toute puissante et féconde Maîa !
Oh! quel que soit ton nom, reine de l’Abondance;
Oh ! quel que soit ton nom, reine de l’Abondance ;
Vénérable matrice où germe l’Existence;
Vénérable matrice où germe l’Existence ;
Mère du peuplier et du camélia ;
Mère du peuplier et du camélia ;

Mère du puceron et du fleuve superbe;
Mère du puceron et du fleuve superbe ;
Mère de l’homme intelligent et du brin d’herbe,
Mère de l’homme intelligent et du brin d’herbe,
Mère de la Pensée et mère de l’Amour!...
Mère de la Pensée et mère de l’Amour !...
Nourrice intarissable aux cent mamelles pleines,
Nourrice intarissable aux cent mamelles pleines,
Grâce à qui nous voyons les montagnes, les plaines
Grâce à qui nous voyons les montagnes, les plaines
Se vêtir * de splendeur à la clarté du jour!
Se vêtir <ref>Vesta.</ref> de splendeur à la clarté du jour !

Toi que j’aime et vénère ainsi qu’une déesse,
Toi que j’aime et vénère ainsi qu’une déesse,
Permets-moi d’exalter ton faste auguste! — Laisse
Permets-moi d’exalter ton faste auguste ! — Laisse
Un de tes petits-fils épandre tout son cœur
Un de tes petits-fils épandre tout son cœur
En stances de lumière, en poèmes mystiques,
En stances de lumière, en poèmes mystiques,
Sur ton autel de roche où les peuples antiques
Sur ton autel de roche où les peuples antiques
Faisaient tomber un bouc sous le couteau vainqueur !
Faisaient tomber un bouc sous le couteau vainqueur !
</poem>
* Vesta.