« Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t4, 1888.djvu/218 » : différence entre les versions
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
<nowiki/> |
|||
n; ;1E DU XIX e SIÈCLE |
|||
{{c|''<big>FLEUR DES RUINES</big>''}} |
|||
FLEU% ’DES ’^L’IS^ES |
|||
<poem style="margin-left:0em; font-size:100%"> |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
Tel qu’un vieux burg battu des hiboux au vol noir. |
Tel qu’un vieux burg battu des hiboux au vol noir. |
||
Entre les quatre murs dévastés, chaque soir, |
Entre les quatre murs dévastés, chaque soir, |
||
Tournent des revenants effrayants et sans nombre. |
Tournent des revenants effrayants et sans nombre. |
||
Le jour, les hautes tours d’autrefois font tant d’ombre |
Le jour, les hautes tours d’autrefois font tant d’ombre |
||
Que, même en plein midi, l’on peut à peine y voir. |
Que, même en plein midi, l’on peut à peine y voir. |
||
La solitude y donne asile au désespoir. |
|||
Un silence de mort étreint le château sombre. |
Un silence de mort étreint le château sombre. |
||
Tout est ténèbres, deuil, désert, effondrement. |
Tout est ténèbres, deuil, désert, effondrement. |
||
Tout s’effrite et s’écroule, et l’on ne sait comment |
Tout s’effrite et s’écroule, et l’on ne sait comment |
||
La pierre peut encor s’accrocher à la pierre ; |
La pierre peut encor s’accrocher à la pierre ; |
||
Mais là, dans les débris désolants du passé, |
Mais là, dans les débris désolants du passé, |
||
Sous un rayon glissant par une meurtrière, |
Sous un rayon glissant par une meurtrière, |
||
Une petite fleur — ton amour — a poussé. |
Une petite fleur — ton amour — a poussé. |
||
</poem> |
|||
LqA fic^c |
|||
<br /> |
|||
⚫ | |||
{{—}} |
|||
<br /><br /> |
|||
{{c|''<big>LA FIN</big>''}} |
|||
<poem style="margin-left:0em; font-size:100%"> |
|||
⚫ | |||
Au temps fatal que la science nous présage. |
Au temps fatal que la science nous présage. |
||
Le monde était usé jusqu’au dernier rouage, |
Le monde était usé jusqu’au dernier rouage, |
||
Et plus rien de la vie ancienne n’existait. |
Et plus rien de la vie ancienne n’existait. |
||
La matière, dès lors stérile, inerte et nue, |
La matière, dès lors stérile, inerte et nue, |
||
Impuissante à verser la sève aux floraisons, |
Impuissante à verser la sève aux floraisons, |
||
Et ne connaissant plus ni climats, ni saisons, |
Et ne connaissant plus ni climats, ni saisons, |
||
Semblait aux premiers jours des siècles revenue. |
Semblait aux premiers jours des siècles revenue. |
||
</poem> |