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JEANNE LOISEAU.

l-Ji)
Vous m’avez révélé ce mystère suprême ;
Vous m’avez révélé ce mystère suprême ;
Vouî m’avez dit : « Le monde et le ciel éclatant
Vous m’avez dit : « Le monde et le ciel éclatant
Sont un gouffre effroyable et vide à moins qu’on n’aime,
Sont un gouffre effroyable et vide à moins qu’on n’aime,
N’aimât-on qu’un instant?
N’aimât-on qu’un instant?

« De l’homme disparu chaque infime vestige
« De l’homme disparu chaque infime vestige
Dévoilerait vraiment trop d’atroce douleur,
Dévoilerait vraiment trop d’atroce douleur,
Si l’amour n’entrouvrait sur sa cendre, 6 prodige !
Si l’amour n’entrouvrait sur sa cendre, ô prodige !
Son immortelle fleur! »
Son immortelle fleur! »

Partout il a germé, l’amour qui nous enivre;
Partout il a germé, l’amour qui nous enivre ;
Vous l’avez vu partout où votre esprit plongea,
Vous l’avez vu partout où votre esprit plongea,
Et vous venez me dire : « Il faut aimer pour vivre. »
Et vous venez me dire : « Il faut aimer pour vivre. »
Je le savais déjà.
Je le savais déjà.
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(Un Mystérieux Amour)
<br />
Lc4 LUTTE TOU L’EXISTENCE
{{d|''<small>(Un Mystérieux Amour)</small>''|6}}
La loi, l’unique loi, farouche, inexorable,
<br />
Qui régit tout progrès, c’est la loi du p!us fort.
{{—}}
<br /><br />
{{c|''<big>LA LUTTE POUR L’EXISTENCE</big>''}}
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{{Lettrine|L|lignes=2}}{{sc|a}} loi, l’unique loi, farouche, inexorable,
Qui régit tout progrès, c’est la loi du plus fort.
L’être imparfait périt; marâtre impitoyable,
L’être imparfait périt; marâtre impitoyable,
La nature l’écrase et poursuit son effort.
La nature l’écrase et poursuit son effort.

Partout est engagé le combat redoutable :
Partout est engagé le combat redoutable :
A l’heure harmonieuse où la terre s’endort,
À l’heure harmonieuse où la terre s’endort,
Il rend la nuit sinistre et l’ombre épouvantable;
Il rend la nuit sinistre et l’ombre épouvantable ;
Tout brin d’herbe est un champ de carnage et de mort
Tout brin d’herbe est un champ de carnage et de mort

L’angoisse de la faim, qui toujours hurle et gronde,
L’angoisse de la faim, qui toujours hurle et gronde,
Est le ressort puissant jouant au cœur du monde,
Est le ressort puissant jouant au cœur du monde,
Et celui qui dévore est l’élu du destin.
Et celui qui dévore est l’élu du destin.
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