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JEANNE LOISEAU. |
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Vous m’avez révélé ce mystère suprême ; |
Vous m’avez révélé ce mystère suprême ; |
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Vous m’avez dit : « Le monde et le ciel éclatant |
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Sont un gouffre effroyable et vide à moins qu’on n’aime, |
Sont un gouffre effroyable et vide à moins qu’on n’aime, |
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N’aimât-on qu’un instant? |
N’aimât-on qu’un instant? |
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« De l’homme disparu chaque infime vestige |
« De l’homme disparu chaque infime vestige |
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Dévoilerait vraiment trop d’atroce douleur, |
Dévoilerait vraiment trop d’atroce douleur, |
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Si l’amour n’entrouvrait sur sa cendre, |
Si l’amour n’entrouvrait sur sa cendre, ô prodige ! |
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Son immortelle fleur! » |
Son immortelle fleur! » |
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Partout il a germé, l’amour qui nous enivre; |
Partout il a germé, l’amour qui nous enivre ; |
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Vous l’avez vu partout où votre esprit plongea, |
Vous l’avez vu partout où votre esprit plongea, |
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Et vous venez me dire : « Il faut aimer pour vivre. » |
Et vous venez me dire : « Il faut aimer pour vivre. » |
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Je le savais déjà. |
Je le savais déjà. |
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L’être imparfait périt; marâtre impitoyable, |
L’être imparfait périt; marâtre impitoyable, |
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La nature l’écrase et poursuit son effort. |
La nature l’écrase et poursuit son effort. |
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Partout est engagé le combat redoutable : |
Partout est engagé le combat redoutable : |
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À l’heure harmonieuse où la terre s’endort, |
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Il rend la nuit sinistre et l’ombre épouvantable; |
Il rend la nuit sinistre et l’ombre épouvantable ; |
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Tout brin d’herbe est un champ de carnage et de mort |
Tout brin d’herbe est un champ de carnage et de mort |
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L’angoisse de la faim, qui toujours hurle et gronde, |
L’angoisse de la faim, qui toujours hurle et gronde, |
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Est le ressort puissant jouant au cœur du monde, |
Est le ressort puissant jouant au cœur du monde, |
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Et celui qui dévore est l’élu du destin. |
Et celui qui dévore est l’élu du destin. |
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