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PAUL BOU KGET.
III
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L’Automne ! L’Automne ! — Les haies
L’Automne ! L’Automne ! — Les haies
Et les arbres sont défeuillés ;
Et les arbres sont défeuillés ;
A peine quelques rouges baies
À peine quelques rouges baies
Tremblent aux buissons dépouillés.
Tremblent aux buissons dépouillés.

L’Automne ! L’Automne ! — Les routes
L’Automne ! L’Automne ! — Les routes
Sont désertes sous iair glacé,
Sont désertes sous iair glacé,
Et les feuilles s’amassent toutes
Et les feuilles s’amassent toutes
Dans les profondeurs du fossé.
Dans les profondeurs du fossé.

L’Automne ! L’Automne ! — La vie
L’Automne ! L’Automne ! — La vie
Flétrit chaque jour sous nos yeux
Flétrit chaque jour sous nos yeux
Toute la beauté qui convie
Toute la beauté qui convie
Le cœur à la fête des cieux.
Le cœur à la fête des cieux.

Ce pauvre cœur en vain réclame
Ce pauvre cœur en vain réclame
L’éternité pour ses amours.
L’éternité pour ses amours.
— Nous n’avons pas même assez d’âme
— Nous n’avons pas même assez d’âme
Pour aimer et souffrir toujours.
Pour aimer et souffrir toujours.

(La Vie inquiète)
(La Vie inquiète)

COZX.TE V’HIVET^


CONTE D’HIVER

Les toits et les clochers sont perdus dans la brume,
Les toits et les clochers sont perdus dans la brume,
La fumée à flocons monte à travers l’air gris,
La fumée à flocons monte à travers l’air gris,
Et, dans ces jours d’hiver, je vais sans amertume
Et, dans ces jours d’hiver, je vais sans amertume
En songeant à vos yeux sous le ciel de Paris.
En songeant à vos yeux sous le ciel de Paris.
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