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Cf On dit proverbialement : soyez le ''bienvenu'', soyez la ''bienvenue'', on est toujours bienvenu quand on apporte.
Cf On dit proverbialement : soyez le ''bienvenu'', soyez la ''bienvenue'', on est toujours bienvenu quand on apporte.


BIENVENUE. s. f. Bonne arrivée, heureuse arrivée. Célébrer la bienvenue. Ce terme n’est : que du style enjoué, ou tamilier, & populaire. Une Ballade élégante présensce à feu Monlcigneur à son retour du Camp de Compiègne, commence ainsi :
BIENVENUE. s. f. Bonne arrivée, heureuse arrivée. Célébrer la ''bienvenue''. Ce terme n’est que du style enjoué, ou familier, & populaire. Une Ballade élégante présentée à feu Monseigneur à son retour du Camp de Compiègne, commence ainsi :


Je viens, Monleigneur, hardiment
<poem>''Je viens, Monseigneur, hardiment''
''Célébrer votre bienvenue,''
''Et le guerrier amusement''
Où les Princes si galamment''
''Passerent Bellone en revue.''</poem>


Il se dit proprement de la première fois qu’on arrive en quelqu’endroit, ou qu’on est reçu en quelque corps.
. Célébrer votre bienvenue,


BIENVENUE, est en style familier ce que les Romains appellent sur leurs médailles {{sc|{{lang|la|Felix Adventus}}}}, comme dans celles de Dioclétien, Constantin le Grand, Valentinien, Valere Maximin, &c. ou simplement {{sc|{{lang|la|Adventus}}}} : comme dans celles de Néron, de Vitellius, de Trajan, d’Hadrien, de Pescennius Niger, de Caracalla, de Geta, de Severe, &c.
Et le guerrier amusenient


BIENVENUE, est aussi le repas qu’on donne. à ceux avec qui on entre en quelque espèce de communauté. ''{{lang|la|Festum epulum amicis adventum gratulantibus datum}}''. Les prisonniers font payer la ''bienvenue'' à tous ceux qui entrent dans la prison ; les écoliers à ceux qui entrent dans un Collége. Le Roi, par son Ordonnance de 1670 pour les matières criminelles, défend, à peine de punition exemplaire, aux Géoliers, Greffiers, Guichetiers, & à l’ancien des prisonniers, sous pretexte de ''bienvenue'', de rien prendre des prisonniers en argent ou en vivres, quand même il leur seroit volontairement offert.
Où les Princes Jl^alamment


BIENVOULU, UE. adj. Qui est aimé, pour qui on a de l’estime & de la vénération, ''{{lang|la|Gratus, acceptus, verendus}}''. Ce Prince a été si doux & si juste, qu’il a été toujours ''bienvoulu'' de son peuple. Ce mot ne le dit presque plus. ''Voy''. {{sc|Vouloir}}.
Passerent Bellone en revue.


BIERE. s. f. Cercueil, espèce de coffre de bois où l’on met un corps mort. Feretrum, fandapïla ^ capulus. La bière est un séjour par trop mélancolique. Â’Iolière. Ce mot vient de l’Allemand baer, ou baar, signifiant la même chose, d’où les Italiens ont fait bara. Se les Anglois béer. {{sc|Ménage}}.
Il se dit proprement de la première fois qu’on arrive en quelqu’endroit, ou qu’on est reçu en quelque$3 corps. Bienvenue, est en style familier ce que les Romains appellent. sur leurs médailles Félix Adventus, comme dans celles de Dioclétien, Constantin le Grand, Valentinien, Vastre Maximin, &c. ou simprenient Adventus : comme dans celles de Néron, de Vstellius, de Trajan, d’Hadrien, de Pefcennius Niger, de Caracalla, de Géra, de Scvere, ex.

Bienvenue, est aussi le repas qu’on donne. à ceux avec qui on entre en quelque$3 cspèce de Communauté. Feftum eptdum amicis adventum gratulamihus datum. Les prisonniers font payer la bienvenue à tous ceux qui

BIE

entrent dans la prison ; les écoliers à ceux qui entrent dans un Collège. Le Roi, par son Ordonnance de 1670 pour les matières criminelles, défend, à peine de punition exemplaire, aux Geôliers, Greffiers, Guichetiers, îv à l’ancien des prisonniers, sous prerexte de bienvenue y de rien prendre des prisonniers en argent ou en vivres, quand même il leur seroit volontairement offert.

BIENVOULU, UE. adj. Qui est aimé, pour qui on a de l’estime & de la vénération, Gratus, acceptus, verendus. Ce Prince a été Il doux & si juste, qu’il a été toujours bienvoulu de son peuple. Ce mot ne le dit presque plus.. l^’tn. Vouloir.

BIERE. s. f. Cercueil, espèce de coffre de bois où l’on met uit corps mort. Feretrum, fandapïla ^ capulus. La bière est un séjour par trop mélancolique. Â’Iolière. Ce mot vient de l’Allemand baer, ou baar, signifiant la même chose, d’où les Italiens ont fait bara. Se les Anglois béer. {{sc|Ménage}}.


BIÈRE. s. f. Espèce de boilFon faite d’orge, de froment, d’avoine, ou d’une auste sorte de blé. servista y ou cercvijia. On y ajoute du houblon, pour lui donner le goût du vin c’est- à-dire, que lorsque l’orge & le tromcnt ont bouilli, on tire la liqueur de la chaudière. Se qu’on la fait palier sur le houblon, qui est dans une espèc, de canal à part : là on laisse pendant un temps la liqueur prendre le goût du houblon. Cette boilfon enivre comme le vin, & cette ivrcffe dure même plus long-temps, à cause que la bière étant plus matérielle, est plus difficile, à digérer que le vin. Matrhiole croir que le Zythum & le Curmi des AncienS, n’étoient autre chose que la bière dont on use en Allemagne, en Flandre, en France, & en plusieurs autres endroits de l’Europe, & qu’il n’y avoir pas plus de différence entre le Zythum & le Curmi, qu’entre la manière de la faire, qui augmenroit ou diminuoit la propriété de ces breuvages. En effet, ajoute-t-il, quusque toutes les bières le fallent d’orge, ou de froment, ou d’avoine, elles ont pourrant différens goûts, selon qu’elles sont différemment brassées. Les uncslont douces & agréables à boire, &il y en à d’autres qui sont âpres & amères. Les unes font troubles, & les autres claires. Pour faire la bière, il faut que les Brasseurs donnent au grain un commencement de germination, & qu’ils concentrent ensuite dans le même grain la disposition qu’il avoir à germer, en le léchant. On y ajoute trois fois autant d’autre grain non germé, qui font ensemble moulus grossièrement. On jette sur le tout de l’eau à demi bouillante, & ensuite de la froide ; & après avoir agité le tout,« on le laisse quatre ou cinq jours dans un vaisseau couvert jusqu’à une parfaite fermentation. Quelque$3-uns y ajoutent de l’ivroie pour irriter davantage le goût. Il tant que la bière soit bien cuite, bien épurée. Se qu’elle ne soit poii-.t récente & nouvelle lorsqu’on la boit ; autrement elle fermente dans l’estomac. Se elle excite des bouillcnnemens dans le corps qui nuisenf à la lanté. Les Anglois, pour la faire plus agréable, jettent dans les tonneaux, après qu’elle est brassée, du sucre, de la cannelle, & des clous dp girofle ; les Flamands, du miel & des épices. Diofcoride dit que la vieille bière engendre enfin la lèpre. On fopistique la bière en y jerant de la chaux, pour lui donner plus de force, en y mêlant de la luit au lieu de houblon. ’
BIÈRE. s. f. Espèce de boilFon faite d’orge, de froment, d’avoine, ou d’une auste sorte de blé. servista y ou cercvijia. On y ajoute du houblon, pour lui donner le goût du vin c’est- à-dire, que lorsque l’orge & le tromcnt ont bouilli, on tire la liqueur de la chaudière. Se qu’on la fait palier sur le houblon, qui est dans une espèc, de canal à part : là on laisse pendant un temps la liqueur prendre le goût du houblon. Cette boilfon enivre comme le vin, & cette ivrcffe dure même plus long-temps, à cause que la bière étant plus matérielle, est plus difficile, à digérer que le vin. Matrhiole croir que le Zythum & le Curmi des AncienS, n’étoient autre chose que la bière dont on use en Allemagne, en Flandre, en France, & en plusieurs autres endroits de l’Europe, & qu’il n’y avoir pas plus de différence entre le Zythum & le Curmi, qu’entre la manière de la faire, qui augmenroit ou diminuoit la propriété de ces breuvages. En effet, ajoute-t-il, quusque toutes les bières le fallent d’orge, ou de froment, ou d’avoine, elles ont pourrant différens goûts, selon qu’elles sont différemment brassées. Les uncslont douces & agréables à boire, &il y en à d’autres qui sont âpres & amères. Les unes font troubles, & les autres claires. Pour faire la bière, il faut que les Brasseurs donnent au grain un commencement de germination, & qu’ils concentrent ensuite dans le même grain la disposition qu’il avoir à germer, en le léchant. On y ajoute trois fois autant d’autre grain non germé, qui font ensemble moulus grossièrement. On jette sur le tout de l’eau à demi bouillante, & ensuite de la froide ; & après avoir agité le tout,« on le laisse quatre ou cinq jours dans un vaisseau couvert jusqu’à une parfaite fermentation. Quelque$3-uns y ajoutent de l’ivroie pour irriter davantage le goût. Il tant que la bière soit bien cuite, bien épurée. Se qu’elle ne soit poii-.t récente & nouvelle lorsqu’on la boit ; autrement elle fermente dans l’estomac. Se elle excite des bouillcnnemens dans le corps qui nuisenf à la lanté. Les Anglois, pour la faire plus agréable, jettent dans les tonneaux, après qu’elle est brassée, du sucre, de la cannelle, & des clous dp girofle ; les Flamands, du miel & des épices. Diofcoride dit que la vieille bière engendre enfin la lèpre. On fopistique la bière en y jerant de la chaux, pour lui donner plus de force, en y mêlant de la luit au lieu de houblon. ’