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« Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome29.djvu/108 » : différence entre les versions

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{{Numérotation|FRAGMENTS HISTORIQUES SUR L’INDE,|98}}
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<section begin=article3/>pendants de la compagnie. Un .AIala])aro, nommé Nama, banquier
98 FRAGMENTS HISTORIQUES SUR L'INDE,
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de La Bourdonnaie, avait été jeté dans un cachot pour n’avoir

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pas déposé contre lui. Un autre se plaignait des exactions qu’il
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pendants de la compa.^iiie. Un .AIala])aro, nommé Nama, banquier
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avait éprouvées. Les enfants d’un autre Indien, nommé de Mon-
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de La Bourdonnaie, avait été jeté dans un cachot pour n'avoir
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damia, régisseur d’un canton voisin, ne cessèrent de demander
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pas déposé contre lui. Un autre se plaignait des exactions qu'il
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justice de la mort de leur père, qu’on avait fait expirer dans les
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avait éprouvées. Les enfants d'un autre Indien, nommé de Mon-
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tortures pour tirer de lui de l’argent. Mille plaintes de cette
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damia, régisseur d'un canton voisin, ne cessèrent de demander
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justice de la mort de leur père, qu'on avait fait expirer dans les
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tortures pour tirer de lui de l'argent. Mille plaintes de cette
nature rendaient le nom français odieux. Le nouveau gouver-
nature rendaient le nom français odieux. Le nouveau gouver-
neur traita les Indiens avec humanité, et ménagea un accommo-
neur traita les Indiens avec humanité, et ménagea un accommo-
dement avec les Anglais. Lui et M. Saunders, alors gouverneur de
dement avec les Anglais. Lui et M. Saunders, alors gouverneur de
Madras, établirent une trêve en 1755, et firent une paix condi-
Madras, établirent une trêve en 1755, et firent une paix condi-
tionnelle. Le premier article était que l'un et l'autre comptoir
tionnelle. Le premier article était que l’un et l’autre comptoir
renonceraient aux dignités indiennes ; les autres articles portaient
renonceraient aux dignités indiennes ; les autres articles portaient
des règlements pour un commerce pacifique.
des règlements pour un commerce pacifique.
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La trêve ne fut pas exactement observée. Il y a toujours des
La trêve ne fut pas exactement observée. Il y a toujours des
subalternes qui veulent tout brouiller pour se rendre nécessaires.
subalternes qui veulent tout brouiller pour se rendre nécessaires.
D'ailleurs on prévoyait, dès le commencement de 1756, une nou-
D’ailleurs on prévoyait, dès le commencement de 1756, une nou-
velle guerre en Europe : il fallait s'y préparer. On a prétendu
velle guerre en Europe : il fallait s’y préparer. On a prétendu
que, dans cet intervalle, l'avidité de quelques particuliers glanait
que, dans cet intervalle, l’avidité de quelques particuliers glanait
dans le champ du public, devenu stérile pour la compagnie; et
dans le champ du public, devenu stérile pour la compagnie; et
que la colonie de Pondichéry ressemblait à un mourant dont on
que la colonie de Pondichéry ressemblait à un mourant dont on
pille les meubles avant qu'il soit expiré.
pille les meubles avant qu’il soit expiré.
<section end=article3/>
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<section begin=article4/>��ARTICLE IV.


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ENVOI DU COMTE DE LALLY DANS l’INDE. QUEL ÉTAIT CE GÉNÉRAL;
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��ARTICLE IV.

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ENVOI DU COMTE DE LALLY DANS l'INDE. QUEL ÉTAIT CE GÉNÉRAL;
QUELS ÉTAIENT SES SERVICES AVANT CETTE EXPÉDITION.
QUELS ÉTAIENT SES SERVICES AVANT CETTE EXPÉDITION.


Pour arrêter ces abus, et pour prévenir les entreprises des
Pour arrêter ces abus, et pour prévenir les entreprises des
Anglais, encore plus à craindre, le roi de France envoya dans
Anglais, encore plus à craindre, le roi de France envoya dans
l'Inde de l'argent et des troupes. La France et l'Angleterre recom-
l’Inde de l’argent et des troupes. La France et l’Angleterre recom-
mençaient alors cette guerre de 1756, dont le prétexte était un
mençaient alors cette guerre de 1756, dont le prétexte était un
ancien traité de paix fort mal fait. Les ministres avaient oublié
ancien traité de paix fort mal fait. Les ministres avaient oublié
dans ce traité de spécifier les limites de l'Acadie, misérable pays
dans ce traité de spécifier les limites de l’Acadie, misérable pays
glacé vers le Canada. Puisqu'on se battait dans ces déserts sep-
glacé vers le Canada. Puisqu’on se battait dans ces déserts sep-
tentrionaux de l'Amérique, il fallait bien s'aller égorger aussi
tentrionaux de l’Amérique, il fallait bien s’aller égorger aussi
dans la zone torride en Asie, Le ministère de France nomma
dans la zone torride en Asie, Le ministère de France nomma
pour cette entreprise le comte de Lally. C'était un gentilhomme
pour cette entreprise le comte de Lally. C’était un gentilhomme
irlandais dont les ancêtres suivirent en France la fortune des
irlandais dont les ancêtres suivirent en France la fortune des
Stuarts, maison la plus malheureuse de toutes celles qui ont
Stuarts, maison la plus malheureuse de toutes celles qui ont
porté une couronne. Cet officier était un des plus braves et des
porté une couronne. Cet officier était un des plus braves et des<section end=article4/>

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