« Imitation de Jésus-Christ/Livre 3/Chapitre 48 » : différence entre les versions
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<center>'''Du jour de
<pre>
ô séjour bienheureux de la cité céleste,
où de
jour que jamais
jour
jour où sans cesse brille une joie épurée,
jour où sans cesse règne une paix assurée,
Ligne 17 :
que ne cessent les temps de perdre et de produire !
Que déjà ne fait place à ce grand avenir
tout ce
Il luit, il luit déjà, mais sa vive lumière
aux seuls hôtes du ciel se fait voir toute entière.
Tant que nous demeurons sur la terre exilés,
il
de ce qui
et tout ce
ce sont traits réfléchis
Ces habitants du ciel en savent les délices,
tandis
et
de nos jours les plus beaux fait
Ces jours, que le temps donne et dérobe lui-même,
longs pour qui les connoît, et courts pour qui les aime,
ont pour
Tant que
Combien de passions
Que de justes frayeurs, que de soucis cuisants
lui déchirent le
La curiosité de tous côtés
la folle vanité le tient en esclavage ;
enveloppé
entre mille ennemis pressé de mille assauts,
le repos
tout le cours de sa vie a des maux de réserve ;
le riche par ses biens
et le pauvre a pour comble encor sa pauvreté.
Quand verrai-je, seigneur, finir tant de supplices ?
Quand cesserai-je
Quand occuperas-tu, toi seul, mon souvenir ?
Quand mettrai-je ma joie entière à te bénir ?
Quand verrai-je en mon
sans aucun embarras, sans aucune contrainte ?
Et quand ne se nirai-je en mes ardents transports
rien qui pèse à
Quand viendra cette paix, et profonde et solide,
où la sûreté règne, où ton amour préside,
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paix sans trouble, paix ferme enfin de tous côtés ?
Doux sauveur de mon âme, hélas ! Quand te verrai-je ?
Quand
Quand te pourront mes yeux contempler à loisir,
te voir en tout, partout, être mon seul desir ?
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prépare à tes élus de toute éternité ?
Tu sais que je languis, abandonné sur terre
aux cruelles fureurs
où toujours je me trouve en pays ennemi,
où rien ne me console après avoir gémi,
où de mon triste exil les suites importunes
ne sont
Modère les rigueurs de ce bannissement,
verse en mes déplaisirs quelque soulagement :
tu sais que
tu vois que
le monde
ce fardeau de mes maux
ni de lui ni de moi je ne dois rien attendre ;
je veux te posséder, et ne te puis comprendre ;
je forme à peine un vol pour
et de mes passions les forces mal domptées
me rendent aux douceurs
Ainsi je me combats et me pèse à moi-même,
ainsi de mon dedans le désordre est extrême :
la chair rappelle en bas, quand
et la foible partie est celle qui prévaut.
Que je souffre, seigneur, quand mon âme élevée
un damnable escadron de sentiments honteux
vient troubler sa prière et distraire ses
Toi, qui seul de mes maux tiens en main le remède,
en ces extrémités
et ne retire point par un juste courroux
le bras qui seul pour moi peut rompre tous leurs coups.
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qui dissipe leur force et les réduise en poudre ;
précipite sur eux la grêle de tes dards ;
rends-les à leur néant
et renvoie aux enfers, comme souverain maître,
ces fantômes impurs que leur prince fait naître.
ranime, réunis mes desirs languissants ;
fais
tienne à couvert mon
ou si par quelque embûche il se trouve surpris,
fais que par les efforts
il rejette soudain ces délices fardées
dont le vice blanchit ses plus noires idées.
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viens, céleste douceur, viens occuper la place,
et toute impureté fuira devant ta face.
Cependant fais-moi grâce, et ne
si dans le vrai chemin je fais quelques faux pas,
si quelquefois de toi mon oraison
si quelque illusion malgré moi
car enfin, je
je ne cède que trop à cette illusion :
je ne suis pas toujours où se trouve mon corps ;
souvent
et mon extravagance emportant
je suis bien loin de moi quand il est avec elle.
ainsi que
Ce
et
ne
Aussi ta bouche même a bien voulu me dire
si je le mets au ciel, il
si je le mets au monde, il
de ses prospérités je fais mon allégresse,
et ses coups de revers excitent ma tristesse.
Si les plaisirs des sens saisissent mon amour,
ce qui peut les flatter
si
je fais mon entretien de tout ce qui
enfin tout ce que
me tient comme enchaîné par un doux intérêt,
tout ce qui peut
et
de tout ce qui chatouille et pique mon desir.
bannit, pour
qui se fait violence, et
rien de ce que lui-même aime à se demander,
de la chair et des sens tellement se défie,
sur le mépris du monde élevant ses souhaits,
il
dignes de se mêler à celles de tes anges,
étouffe le terrestre et dedans et dehors.
</pre></div>
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