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862 REVUE DES DEUX MONDES.
chocs, nombre, masse, dimensions des molécules, aucune de ces
chocs, nombre, masse, dimensions des molécules, aucune de ces
particularités que leur délicatesse semblait dérober à jamais à nos
particularités que leur délicatesse semblait dérober à jamais à nos
regards, ne lui demeure cachée; surpris de ces résultats, l’esprit
regards, ne lui demeure cachée; surpris de ces résultats, l’esprit
des physiciens connaît de nouveau cette ivresse que l’hypothèse
des physiciens connaît de nouveau cette ivresse que l’hypothèse
de l’attraction moléculaire et ses merveilleuses conséquences ver-
de l’attraction moléculaire et ses merveilleuses conséquences versaient à plein bord aux contemporains de Laplace et de Poisson ;
saient à plein bord aux contemporains de Laplace et de Poisson ;
il semble que l’on ait enfin trouvé la forme définitive et comme
il semble que l’on ait enfin trouvé la forme définitive et comme
le type éternel des théories physiques ; il semble que le rêve de
le type éternel des théories physiques ; il semble que le rêve de
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atome au sein d’un corps avec la même précision que l’orbite d’une
atome au sein d’un corps avec la même précision que l’orbite d’une
planète dans les cieux.
planète dans les cieux.

Puis, peu à peu, les contradictions, les difficultés que l’on
Puis, peu à peu, les contradictions, les difficultés que l’on
n’avait pas aperçues d’abord, mais qui s’élèvent une à une comme
n’avait pas aperçues d’abord, mais qui s’élèvent une à une comme
autant d’objections à la théorie cinétique des gaz, viennent attié-
autant d’objections à la théorie cinétique des gaz, viennent attiédir l’enthousiasme qu’elle avait embrasé.

dir l’enthousiasme qu’elle avait embrasé.
Les premiers auteurs de la théorie cinétique avaient assimilé
Les premiers auteurs de la théorie cinétique avaient assimilé
les molécules de l’air et des autres gaz à de simples points maté-
les molécules de l’air et des autres gaz à de simples points matériels qu’une extrême vitesse emportait en ligne droite ; mais, dans
riels qu’une extrême vitesse emportait en ligne droite; mais, dans
cette hypothèse, le rapport de la chaleur spécifique sous pression
cette hypothèse, le rapport de la chaleur spécifique sous pression
constante à la chaleur spécifique sous volume constant prenait
constante à la chaleur spécifique sous volume constant prenait
une valeur beaucoup plus grande que celle que l’expérience lui
une valeur beaucoup plus grande que celle que l’expérience lui
assigne. Pour réduire la valeur de ce rapport, Glausius est obligé
assigne. Pour réduire la valeur de ce rapport, Clausius est obligé
de compliquer la théorie ; les molécules ne sont plus de simples
de compliquer la théorie ; les molécules ne sont plus de simples
points matériels sans dimension, mais de petits corps, dont la
points matériels sans dimension, mais de petits corps, dont la
grandeur, si faible soit-elle, ne peut être négligée; tandis que le
grandeur, si faible soit-elle, ne peut être négligée ; tandis que le
centre de gravité de chaque molécule se meut en ligne droite, la
centre de gravité de chaque molécule se meut en ligne droite, la
molécule tourne autour de son centre de gravité, et des mouve-
molécule tourne autour de son centre de gravité, et des mouvemens vibratoires impriment à sa forme de périodiques variations.

mens vibratoires impriment à sa forme de périodiques varia-
tions.
Mais alors, une nouvelle difficulté surgit : pour rendre compte
Mais alors, une nouvelle difficulté surgit : pour rendre compte
des diverses lois que l’expérience nous a fait connaître, Glausius
des diverses lois que l’expérience nous a fait connaître, Clausius
est obligé de supposer que la force vive des mouvemens de rota-
est obligé de supposer que la force vive des mouvemens de rotation et de vibration est à la force vive des mouvemens de translation dans un rapport qui demeure le môme sous toutes les pressions, à toutes les températures ; au premier abord, on n’entrevoit
aucun moyen d’expliquer rationnellement cette loi étrange. Toutefois, Maxwell, en introduisant dans la théorie cinétique de nouvelles hypothèses, parvient à rendre compte de la constance du
tion et de vibration est à la force vive des mouvemens de transla-
⚫
rapport des deux espèces de force vive ; mais les hypothèses nouvelles sont-elles toutes acceptables ? W. Thomson, sur ce point,
tion dans un rapport qui demeure le môme sous toutes les pres-
sions, à toutes les températures; au premier abord, on n’entrevoit
aucun moyen d’expliquer rationnellement cette loi étrange. Toute-
fois, Maxwell, en introduisant dans la théorie cinétique de nou-
velles hypothèses, parvient à rendre compte de la constance du
⚫
rapport des deux espèces de force vive ; mais les hypothèses nou-
velles sont-elles toutes acceptables? W. Thomson, sur ce point,
contredit Maxwell, et, placés entre les opinions inconciliables de
contredit Maxwell, et, placés entre les opinions inconciliables de
ces deux puissans esprits, les physiciens hésitent à se prononcer.
ces deux puissans esprits, les physiciens hésitent à se prononcer.

Non contente de déconcerter les physiciens par l’incertitude
Non contente de déconcerter les physiciens par l’incertitude
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