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dû lui-même à l’agitation d’une matière plus subtile ? Assurément
860 REVUE DES DEUX MONDES.
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dû lui-même à l’agitation d’une matière plus subtile? Assurément
non. En 1746, l’Académie des sciences jugeait un concours dont
non. En 1746, l’Académie des sciences jugeait un concours dont
le sujet, proposé en 1744, était la nature et les propriétés de
le sujet, proposé en 1744, était la nature et les propriétés de
l’aimant. Trois mémoires furent couronnés: le premier était de
l’aimant. Trois mémoires furent couronnés : le premier était de
M. Du Tour, le second de Léonard Euler; le troisième était dû à
M. Du Tour, le second de Léonard Euler ; le troisième était dû à
la collaboration de Daniel Bernoulli et de son frère Jean II Ber-
la collaboration de Daniel Bernoulli et de son frère Jean II Bernoulli. Ces trois pièces se proposaient d’expliquer les propriétés
nouUi. Ces trois pièces se proposaient d’expliquer les propriétés
de l’aimant, selon les principes cartésiens, au moyen de torrens
de l’aimant, selon les principes cartésiens, au moyen de torrens
de matière subtile. Les frères Bernoulli considèrent cette matière
de matière subtile. Les frères Bernoulli considèrent cette matière
subtile magnétique comme un simple fluide élastique, semblable
subtile magnétique comme un simple fluide élastique, semblable
à l’air, ce qui leur donne occasion d’exposer leurs idées touchant
à l’air, ce qui leur donne occasion d’exposer leurs idées touchant
la fluidité et touchant l’élasticité des fluides ; ils regardent Fair
la fluidité et touchant l’élasticité des fluides ; ils regardent l’air
comme un amas de petits corps agités en tout sens et s’entre-cho-
comme un amas de petits corps agités en tout sens et s’entre-choquant continuellement. « Cette agitation confuse, ajoutent-ils,
doit sans doute être entretenue par un fluide beaucoup plus subtil, qui traverse l’air. » Ainsi, en 1746, Daniel et Jean II Bernoulli se tiennent à l’hypothèse essentielle sur la cause du ''ressort''
quant continuellement. « Cette agitation confuse, ajoutent-ils,
doit sans doute être entretenue par un fluide beaucoup plus sub-
til, qui traverse l’air. » Ainsi^ en 1746, Daniel et Jean II Ber-
noulli se tiennent à l’hypothèse essentielle sur la cause du ressort
que leur oncle Jacques Bernoulli avait émise en 1683, que leur
que leur oncle Jacques Bernoulli avait émise en 1683, que leur
père Jean 1 Bernoulli avait développée en 1726. Cette famille de
père Jean I Bernoulli avait développée en 1726. Cette famille de
géomètres pouvait s’appliquer justement le mot de Gicéron, que
géomètres pouvait s’appliquer justement le mot de Cicéron, que
les Nouveaux principes de méchanique et de physique iendans à
les <i>Nouveaux principes de méchanique et de physique tendans à
expliquer la nature et les propriétés de l’aimant portaient en de-
expliquer la nature et les propriétés de l’aimant</i> portaient en devise : ''In sententiâ permaneto, enimvero nisi alia vicerit melior''.

vise : In sententiâ permaneto , enimvero nisi alia vicerit melior.
L’enseignement de Daniel Bernoulli à l’université de Baie sus-
L’enseignement de Daniel Bernoulli à l’université de Baie suscita en Suisse une pléiade de physiciens ; au moment où l’on voit
la plupart des esprits chercher dans les attractions et les répulsions exercées à distance entre les molécules matérielles, l’explication de toutes les lois de la mécanique céleste et terrestre, ces
cita en Suisse une pléiade de physiciens ; au moment où l’on voit
la plupart des esprits chercher dans les attractions et les répul-
sions exercées à distance entre les molécules matérielles, l’expli-
cation de toutes les lois de la mécanique céleste et terrestre, ces
physiciens gardent les principes de la cosmologie cartésienne et
physiciens gardent les principes de la cosmologie cartésienne et
font reposer toutes leurs théories sur le mouvement et le choc.
font reposer toutes leurs théories sur le mouvement et le choc.
Parmi eux, nous trouvons Lesage qui rend compte de l’attraction
Parmi eux, nous trouvons Lesage qui rend compte de l’attraction
universelle par le heurt dps corpuscules ultramondains sur les
universelle par le heurt des ''corpuscules ultramondains'' sur les
molécules matérielles ; qui, au moment où l’existence du fluide
molécules matérielles ; qui, au moment où l’existence du fluide
calorifique est incontestée, explique l’expansibilité de ce fluide par
calorifique est incontestée, explique l’expansibilité de ce fluide par
l’agitation d’une matière plus subtile qui circule dans ses pores ;
l’agitation d’une matière plus subtile qui circule dans ses pores ;
Trembley,qui s’indigne de voir Lavoisier traiter des fluides expan-
Trembley,qui s’indigne de voir Lavoisier traiter des fluides expansibles sans se préoccuper de l’essence de l’''expansibilité ;'' De Luc,
sibles sans se préoccuper de l’essence de Vexpansibilité; De Luc,
qui adopte et développe les hypothèses de son ami Lesage touchant
qui adopte et développe les hypothèses de son ami Lesage touchant
le calorique ; qui attribue l’élasticité des gaz et des vapeurs au
le calorique ; qui attribue l’élasticité des gaz et des vapeurs au
mouvement du feu qui les pénètre ; qui explique le mouvement
mouvement du feu qui les pénètre ; qui explique le mouvement
des molécules du feu par le mouvement de particules plus sub-
des molécules du feu par le mouvement de particules plus subtiles, les corpuscules lumineux, « de sorte que la lumière est la
tiles, les corpuscules lumineux, « de sorte que la lumière est la
première cause de l’expansibilité de tous les fluides terrestres,
première cause de l’expansibilité de tous les fluides terrestres,
coërcibles et pondérables, incoercibles et impondérables, qu’elle
coërcibles et pondérables, incoercibles et impondérables, qu’elle
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