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856 lŒVUE DES DEUX MONDES. |
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Quelle est la cause qui retient si étroitement unies les diverses |
Quelle est la cause qui retient si étroitement unies les diverses |
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parties d’un corps dur, d’une barre d’acier par exemple? La |
parties d’un corps dur, d’une barre d’acier par exemple ? La question avait été posée à Descartes : « Je n’y veux, avait répondu |
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tion avait été posée à Descartes : « Je n’y veux, avait répondu |
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le philosophe, aucune autre colle ni ciment que le repos. » |
le philosophe, aucune autre colle ni ciment que le repos. » |
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L’insuffisance de l’explication sautait aux yeux. Malebranche |
L’insuffisance de l’explication sautait aux yeux. Malebranche attribue la cohésion qui retient unies les diverses parties d’un corps |
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bue la cohésion qui retient unies les diverses parties d’un corps |
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cartésiens, à des tourbillons de matière subtile ; ce sont également |
cartésiens, à des tourbillons de matière subtile ; ce sont également |
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les mouvemens de l’éther qui expliquent le ressort des corps |
les mouvemens de l’éther qui expliquent le ressort des corps |
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corps à ressort est celui de la matière subtile ou invisible qui les |
corps à ressort est celui de la matière subtile ou invisible qui les |
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environne et qui en pénètre les pores. » |
environne et qui en pénètre les pores. » |
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III |
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{{Centré|III}} |
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Si Parent avait été précédé par Malebranche dans l’explication |
Si Parent avait été précédé par Malebranche dans l’explication |
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de l’élasticité, Malebranche, à son tour, avait été devancé par |
de l’élasticité, Malebranche, à son tour, avait été devancé par |
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Leibniz. |
Leibniz. |
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Dans sa Theoria motus concreti, publiée à Mayence en 1671, |
Dans sa ''Theoria motus concreti'', publiée à Mayence en 1671, |
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Leibniz n’hésite pas à affirmer que « tous les corps sont élas- |
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Leibniz n’hésite pas à affirmer que « tous les corps sont élastiques ; si, après les avoir comprimés, on les abandonne à eux-mêmes, le mouvement gyratoire de l’éther les ramène de suite à |
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mêmes, le mouvement gyratoire de l’éther les ramène de suite à |
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leur état primitif. » Tous les effets que produit l’air s’expliquent |
leur état primitif. » Tous les effets que produit l’air s’expliquent |
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par le concours de deux causes : la gravité de l’air et la tendance |
par le concours de deux causes : la ''gravité'' de l’air et la tendance |
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qu’il a à s’épandre, à se dilater. Cette tendance, Leibniz lui |
qu’il a à s’épandre, à se dilater. Cette tendance, Leibniz lui |
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donne le nom |
donne le nom d’''élater ;'' mais cette force expansive, cet élater, n’a |
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pas pour cause l’air lui-même ; il s’explique par les mouvemens |
pas pour cause l’air lui-même ; il s’explique par les mouvemens |
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tourbillonnaires de la substance éthérée, par les chocs de celle-ci |
tourbillonnaires de la substance éthérée, par les chocs de celle-ci |
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« Ce n’est pas par sa propre force qu’un ressort fléchi se débande », |
« Ce n’est pas par sa propre force qu’un ressort fléchi se débande », |
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mais par un effet de la gravitation éthérée. |
mais par un effet de la gravitation éthérée. |
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Pendant tout le xviii® siècle, le gros des physiciens suit le sen- |
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Pendant tout le {{S|XVIII}}, le gros des physiciens suit le sentiment de Newton ; les actions à distance expliquent le pouvoir |
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expansif des gaz, comme les autres phénomènes célestes et |
expansif des gaz, comme les autres phénomènes célestes et terrestres ; elles sont le fondement de cette théorie des fluides aériformes qui prendra son plein développement dans la ''Mécanique'' |
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restres ; elles sont le fondement de cette théorie des fluides aéri- |
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formes qui prendra son plein développement dans la Mécanique |