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— C’est lui-môme. Il s’est chargé de prévenir MM, de Boissy et de Châteaugrand. Quant aux armes, à l’heure et au lieu, ils seront les mêmes.

— A merveille... Mettez vous là, et déjeunez.

Le baron s’assit, et l’on parla d’autres choses.

Après le déjeuner, Lucien nous pria de le faire reconnaître par le commissaire de police qui avait mis les scellés, par le propriétaire de la maison qu’habitait son frère. Il voulait passer dans la chambre même de Louis cette dernière nuit qui le séparait de la vengeance.

Toutes ces démarches prirent une partie de la journée, et ce ne fut que vers cinq heures du soir que Lucien put entrer dans l’appartement de son frère. Nous le laissâmes seul ; la douleur a sa pudeur qu’il faut respecter.

Lucien nous donna rendez-vous pour le lendemain à huit heures, en me priant de tâcher d'avoir les mêmes pistolets et de les acheter même s’ils étaient à vendre.

Je me rendis aussitôt chez Devisme, et le marché fut conclu moyennant six cents francs. Le lendemain, à huit heures moins un quart, j’étais chez Lucien.

Quand j’entrai, il était à la même place et écrivait à la même table où j’avais trouvé son frère écrivant. Il avait le sourire sur les lèvres, quoiqu’il fût fort pâle.

— Bonjour, me dit-il ; j’écris à ma mère.

— J’espère que vous lui annoncez une nouvelle