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— Dans huit minutes, lui dis-je, j’espère vous la rendre.

— Ne parlons plus de cela, me dit-il ; voici ces messieurs qui s’approchent.

— Messieurs, dit le vicomte de Châteaugrand, il doit y avoir ici, à droite, une clairière que j’ai pratiquée pour mon propre compte, l’an dernier; voulez-vous que nous la cherchions? Nous serons mieux que dans une allée, où nous pouvons être vus et dérangés.

— Guidez-nous , monsieur dit le baron Giordano Martelli ; nous vous suivons.

Le vicomte marcha le premier, et nous le suivîmes en formant deux groupes séparés. Bientôt, en effet, nous nous trouvâmes, après une trentaine de pas d’une descente presque insensible, au milieu d’une clairière qui avait autrefois, sans doute, été une mare dans le genre de celle d’Auteuil, et qui, tout à fait desséchée, formait une fondrière entourée de tous côtés d’une espèce de talus; le terrain paraissait donc fait exprès pour servir de théâtre à une scène dans le genre de celle qui allait s’y passer.

— Monsieur Martelli, dit le vicomte, voulez-vous mesurer les pas avec moi ?

Le baron répondit par un salut d’assentiment ; puis, allant se mettre côte à côte avec M. de Châteaugrand, ils mesurèrent vingt pas ordinaires.

Je restai donc encore quelques secondes seul avec de Franchi.