« Page:Dictionnaire de Trévoux, 1771, I.djvu/883 » : différence entre les versions

→‎Page non corrigée : (pas de script : bouton inactif)
(Aucune différence)

Version du 11 septembre 2012 à 05:46

Cette page n’a pas encore été corrigée
859
BEN

henït. Sacer. Benoît Toit Dieu. Le henott^^x.-U’^x., L’eau benoîte. La benoîte Vierge A-larie , & tous les benoîts Saints & Saintes de Paradis. !l n’ell plus en u’iage,à moins qu’on ne remploie en riant , comme dans cet exemple:

Caillou , noble fans doute & de racine ancienne , Defccndant du Caillou du Benoit Saint Etienne. SaRv BENOIT efl: aulîî un nom d’homme. Benediclus. Saint Benoît elt le Fondateur de l’Ordre des Béncdiciins. L’Ordre Militaire defainti?f/zo/’fd’Avis» ^’bvej Avis. Les Céleftins (ont de l’Ordre de laint5e/2o/r. Beurrier. Un nourrilfon du grand laint Benoît. PATRy. Pourvu que j’entre dans le lentiment de laint Benoît _, cela me fuffit. De PxANcÉ. Quatorze Papes & deux Antipapes ont porté le nom de Benoît.

BENOI TE. L f. Nom de femme. Benedicla. On fait la fête de fainte Benoîte d’Origny, Martyre, le 8^ Odobre. Aux Holpitalières de faint Jofeph de Moulins, on honore fous le nom de Iciinic Benoîte, un corps faint apporté des Cimetières de Rome , où on l’avoi t nommé Euphémie mais parce qu’il y avoit déjà dans la même ville un corps-faint honoré fous ce nom, on a changé celui à’Euphe’mie en Benoîte , qui eftla même chofc. Chas r. BENOITE, f. f. ou GALLIOJE. Caryophyllata. Plante vivace , ainfi appelée à cau{e de les racines qui ont une odeur & un goût qui approche du clou de giroHe. On croit que le nom de5f/zoiV<îlui aétédonné par rapport à fes propriétés, cjuajl herba benedicla; d autres difent Sanamunda. Sa racine eft compolée d’un paquet défi bres longues & chevelues à leurs extrémités , d’un goût & d’une odeur aromatique , & qui approche du giroHe , fur-tout dans le printemps avant qu’elle poulie fa tige. Du collet de fa racine torrent quelques feuilles tapées contre terre , velues & découpées profondément jufqu’à leurs côtés enplufieurs Icgmens dentelés , dont celui qui termine chaque côté eft plus ample, plus arrondi , crénelé fur fes bords , ik fouvent échancré légèrement en trois quartiers. D’entré ces feuilles s’élèvent quelques tiges menues, velues, remphes de moele blanche, hau tes d’un pied & demi, branchues à leurs extrémités, garnies par intervalles de feuilles alternes; chaque branche eft foutenue par une petite feuille en manière d’aileron, & eft terminée par des Heurs jaunesà cinq pétales, dont le calice eft découpé en dix parties, cinq grandes, & cinq plus petites, vertes. Pluficurs étamines occupentlemilieudelaHeur, dontlepiftil fait le centre , & devient un fruit arrondi, compolé de plulieurs ftmenccs ramairées en tête, & terminées par une barbe crochue avec laquelle elle s’attache auxhabits des palFans. Outre ces fleurs qui terminent les tiges &les branches , il y en a d’autres qui prennent nalifance du côté oppolé des feuil les, &qui font portées fur des pédicules allez longs. La ■ Benoîte cïoit communément le long des chemins dans les bois. On fe fert de fes racines pour arrêter les pertes & pour guérir les fièvres. On met fes feuilles tremper dans le vin pour lesobftruélions.

LABENOiTE.TermedeChimie. C’eft l’épithéte que donnent encore à préfent les Chimiftes à la Pierre Philofof )hale , qu’ils font tantôt adjeéfif, tantôt fubftantif, en a nommant ablolument la Benoîte.

BENOrriER. f. m. Vieux mot. Bénitier, vafeoù l’on met del’eaubénite. Fas aquefacr£.

fpr On difoit aulfi Bénoyer pour bénir. BENS , ou BOUGE , ou la Poire de Légat. Efpèce de méchante poire qui fe mange au mois d’Août. La Quint. ^BENSHEIM. Ville d^Allemagne, dans le Cercle du haut Rhin , dans l’Archevêehé de Mayencc. ICFBENTHEIM, ou BENTHEN, ( Comté de) petit pays d’Allemagne en Weftphalie, qui prend fon nom d’un Château bâti fur le fommet d’une montagne. ^ BENTIVOGLIO. Petite ville d’Italie , dans l’Etat de l’Eglife, à dix milles de Bologne.

BENURÉ. adj. Vieux mot qui lignifie heureux, B E O.

BEORI.f. m. Animal des Indes Occidentales. Ilreiremble à un veau. Sa peau eft extrêmement dure & épaiire. Il vit d’herbes fauvages.

BEQ 8^p

BÉOT ARQUE, f. m. Chef àzs Béotiens, premier Magistrat des Béotiens. Bsotarcha. Les Béotarqiies croient chez les Béotiens , ce que les Archontes étoiênt chez les Athéniens. /^’c))’e:jTiTE-LivE, Liv.XLII. C. 4^-Ce mot eft formé de BohIos, Béotien, & "f^c. Commandement j Empire.

BEOTIE.^iE^ia. Quelques-uns écrivent Bœtie fuivantle mot grec , B»jo1,a , dont la prcmicre fyllabe qui eftla diphthongue oi, a été rendue en latin par œ,B’jeoteS’. C’étoit anciennement une contrée de la Grèce, quiavoic porté auparavant les noms d’.'^o«i(;,d’Oi’v^ie, A’Hyaneid: , de Mejfapic, de Cadmeïde. Diodore l’appelle Arné. La. Beotie, dit Etienne le Géographe, touchoit trois mers; celle du Péloponèfe, la mer de Sicile & la mer Adriatique. Elles’étendoit depuis le golfe de Zeiton, & le dctroit de Négrepont, jufqu’au golfe de Lépaate. Elle avoit la Mégaride vers le Midi, l’Attique au Levant , laPhocide avec les Locres, ou Locriens Epinémidiens, au Couchant. Ondivifoitlawfbrieenhaute & balle. La haute étoit au Midi , Ôi la balle au Septentrion. Aujourd’hui ce pays porte le nom de Siramulipa, ôc fait une partie de la Livadie. La capitale dcBe’otie étoit Thèbcs , bâtie par Cadmus»

Le Géographe Etienne rapporte pluficurs éymologics de ce nom. Quelques-uns le tiroient de Beotas , que les uns font fils d’Itonus, fils d’Amphiélyon ^ le plus jeune des enfans de Deucalion & de Pyrrha; & d’autres , fils de Neptune & d’ Arne. C’eft peut-être par allufion à cette fable, ou à caufe de la multitude de leurs côtes ^ de leurs ports de mer, que l’on voit quelquefois fur leurs médailles un Neptune. Quoi qu’il enfoit, les Auteurs dont je parle , prétendent qu’il fut ainfi nommé de /ïx! , bœuf, parce que (a mère le cacha dans du fumier de bœufs quand il fut né , pour en dérober la connoilfance à fon perc. Une féconde étymologie déiive ce nom de £« , bœuf , parce que Cadmus trouva un bœuf qui le conduilit dans l’endroit, où enluite il bâtit Thèbes. D’autres veulent qu’il ait été donné aux Béotiens à caule de leur efprit pelant. BÉOTIEN ENNE. f. m. & f.Nom de peuple, Se adjectif, quife dit de ce qui appartient à ce peuple. BœotuSj Bœotius. Les Béotiens palfoient pour avoir 1 humeur fauvage , de forte que pour l’adoucir on eut befoin de joueurs de Ilûtcs, ce qui les rendit depuis aflectionnés à cet inftrument. T. Corn. Les Béotiens furent d’abord fujets àdesRois. Ils établirent enfuite une forte de [République , dont les Thébains furent ordinairement les Chefs. Id. Etienne dit que les Béotiens l’cmportoient (ur les autres peuples delà Grèce dansles exercices du corps, ou de la Gymnaftique. C’eft peut-être ce que marquent fur leurs médailles le bouclier de la maffiie qu’on y voit fouvent, au!lî-bien qu’une figuic d’hcmme armé qui ticnr une pique. On diloit d étranges chofes de la ftupidité des Béotiens , témoin le proverbe; un cochon, un efprit, une oreille de Béotie; pour fignifierunyôr ôcùnhébété-. Homère traite les Béotiens d’hommes fort épais & fort ftupides. Pindàre & Plutarque, deux Béotiens qu ne tentent guère le terroir , & qui prouvent bien que l’efprit eft de tout pays & de tout fexe , paiTent condamnation fur la bêtile de leurs compatriotes. Lucien, dans fes Dialogues, fait répondre par une interlocuteur: ce que vous dites là eft bien fauvage, &: àïahlemeni Béotien. Horace dit qu’àjuger d’Alexandre par fon mauvais goût furlaPoëfîe, onjugercit que c’eft un ùanc Béotien. Tourr. BEQ.

BÉQUE. f. f. Ce mot fe trouve dans un voyage pour I* partie de l’ancre qui eft pointue, & en bec, & qui s’attache au fond à la terre. Bojlrum anchorit. On l’appelle autrement patte. Ce mot fe dit apparemment pour bec 3 & les Mariniers l’ont fait féminin par corruption. Pour furcroît de malheur , la béque de notre ancre rompir , & il étoit à craindre d’aller nous brifer fur nos na-» vires, que nous euftions aulli fait périr. F’oyare de V Ârab. Heur. p. 20 S. (fT Cet Ecrivain ne fera pas pris pour modèle.

BÉQUÉ. roye^ BecquÉ.

BÉQUÉE. Fcje^ Béchïe, c’eft la même chofe, Qqqqqij