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que l’aurés plus agreable que un aultre, comme la Royne vostre mere l’a desclaré, et que, pour estre du pays, estimé par la noblesse et les catholiques mesmes, gentilhomme d’honneur et de vertu, il se sçaura dignement et avec toute doulceur acquitter d’une telle charge, laquelle neantmoins il a cy devant refusée, et s’en est voulu excuser. Toutesfois j’ay tant faict qu’il l’a acceptée. Estant desliberé se rendre dans peu de jours en dicte ville, pour y faire restablir le siege de la justice, et rentrer les catholiques qui en sont absens. Mais d’aultant qu’il luy conviendra faire de la despence, et qu’il ne sçauroit s’y maintenir sans grands frais, m’ayant demandé appointemens, je l’ay remis à ce qu’il vous plaira en ordonner ; et vous en ay bien voulu escrire la presente, pour vous supplier tres humblement, Monseigneur, luy pourveoir sur ce, selon que sa qualité et telle charge meritent ; aultrement il ne peut y entrer, comme il m’a desclaré. Et du tant qu’en y laissant entrer les catholiques, qui sont pour le moins mille ou douze cens personnes, la force qui y est du present, qui n’est que de soixante six soldats, est foible ; il ne pourroit y estre en telle seureté qu’il convient, s’il ne vous plaisoit luy parfaire jusques au nombre de cent, qui n’est que trente de creue. En quoy me semble qu’il a trés grande et aparente raison, tant pour ce que le nombrè de ceulx des habitans sera plus grand, que pour ce qu’il les descharge de toute garde, comme j’estime que c’est pour le mieulx, et pour eviter à toutes querelles et divisions. J’espere, Monseigneur, que recepvrés contentement de son service. Qui faict que je redoubleray ceste trés humble requeste, que ce soit vostre bon plaisir luy accorder son dict appointement et la dicte creue de trente soldats. Et sur ce, aprés vous avoir trés humblement baisé les mains, je prieray Dieu, Monseigneur, vous donner, en trés parfaicte santé, trés longue et trés heureuse vie. De Nerac, ce {{sc|xxvj}}<sup>e</sup> de decembre 1579.
que l’aurés plus agreable que un aultre, comme la Royne vostre mere l’a desclaré, et que, pour estre du pays, estimé par la noblesse et les catholiques mesmes, gentilhomme d’honneur et de vertu, il se sçaura dignement et avec toute doulceur acquitter d’une telle charge, laquelle neantmoins il a cy devant refusée, et s’en est voulu excuser. Toutesfois j’ay tant faict qu’il l’a acceptée. Estant desliberé se rendre dans peu de jours en dicte ville, pour y faire restablir le siege de la justice, et rentrer les catholiques qui en sont absens. Mais d’aultant qu’il luy conviendra faire de la despence, et qu’il ne sçauroit s’y maintenir sans grands frais, m’ayant demandé appointemens, je l’ay remis à ce qu’il vous plaira en ordonner ; et vous en ay bien voulu escrire la presente, pour vous supplier tres humblement, Monseigneur, luy pourveoir sur ce, selon que sa qualité et telle charge meritent ; aultrement il ne peut y entrer, comme il m’a desclaré. Et du tant qu’en y laissant entrer les catholiques, qui sont pour le moins mille ou douze cens personnes, la force qui y est du present, qui n’est que de soixante six soldats, est foible ; il ne pourroit y estre en telle seureté qu’il convient, s’il ne vous plaisoit luy parfaire jusques au nombre de cent, qui n’est que trente de creue. En quoy me semble qu’il a trés grande et aparente raison, tant pour ce que le nombre de ceulx des habitans sera plus grand, que pour ce qu’il les descharge de toute garde, comme j’estime que c’est pour le mieulx, et pour eviter à toutes querelles et divisions. J’espere, Monseigneur, que recepvrés contentement de son service. Qui faict que je redoubleray ceste trés humble requeste, que ce soit vostre bon plaisir luy accorder son dict appointement et la dicte creue de trente soldats. Et sur ce, aprés vous avoir trés humblement baisé les mains, je prieray Dieu, Monseigneur, vous donner, en trés parfaicte santé, trés longue et trés heureuse vie. De Nerac, ce {{sc|xxvj}}<sup>e</sup> de decembre 1579.

{{signature|Vostre trés humble et trés obeissant subject<br>et serviteur,



{{signature|<small>Vostre trés humble et trés obeissant subject<br>et serviteur,</small></br/>
HENRY.}}
HENRY.}}