« L’Enseignement supérieur en France » : différence entre les versions

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Les révélations qui ont été faites à la Sorbonne, il y a environ un mois, en présence des délégués des Sociétés savantes, sont bien de nature à exciter l’attention de tous ceux que préoccupent les intérêts du pays. Il résulte avec une cruelle évidence, de l’éloquent exposé de M. Jules Simon, alors ministre de l’instruction publique, que la France, assez riche, disait-on jadis, pour payer sa gloire, assez opulente aujourd’hui pour payer ses défaites, est trop pauvre pour assurer à l’instruction publique un budget vraiment digne d’une nation civilisée. Il ressort nettement du discours énergique de l’honorable orateur, que l’État ne dépense pas plus de 86,000 francs par an, pour l’entretien de la faculté des lettres, de la Faculté des sciences, des Écoles de médecine et de droit. 86,000 francs, pour former des écrivains, des savants, des médecins, des législateurs, pour préparer la génération sur laquelle le pays fonde son avenir ! On ne saurait trop méditer ce chiffre navrant, pour en rougir.
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Pour mettre à exécution ces projets, l’argent est indispensable, s’il est le nerf de la guerre, il est aussi celui de la science ; de semblables progrès ne se réaliseront pas , on le conçoit, avec les 86,000 francs dont nous avons parlé tout à l’heure. Mais M. Jules Simon a fait entendre aux délégués des sociétés savantes que, cette année même, le budget de l’instruction s’élèverait probablement à la somme de huit millions de francs, dont la moitié serait fournie par le conseil municipal de Paris et l’autre moitié par l’État. Les événements politiques actuels troubleront-ils d’aussi belles espérances ? Puissent tous ceux qui ont le pouvoir de hâter cette décision comprendre que l’avenir du pays est en jeu ! Puissent-ils se rappeler que la prospérité d’une nation ne dépend pas seulement des trésors qu’on y amasse, des palais qu’on y construit et des remparts dont on la défend. Son véritable bien, sa réelle force, c’est qu’on y compte des citoyens instruits, cultivés, et qu’on y voie surgir des intelligences d’élite, qui en font la grandeur. Qu’ils n’hésitent pas à puiser dans les caisses du trésor les quelques millions qui doivent relever l’enseignement supérieur en France, et plus tard on dira d’eux, comme les Allemands peuvent le dire de Guillaume de Humboldt et de Fichte. Ils ont ouverts au pays la voie du salut.
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