« L’Enseignement supérieur en France » : différence entre les versions

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Les révélations qui ont été faites à la Sorbonne, il y a environ un mois, en présence des délégués des Sociétés savantes, sont bien de nature à exciter l’attention de tous ceux que préoccupent les intérêts du pays. Il résulte avec une cruelle évidence, de l’éloquent exposé de M. Jules Simon, alors ministre de l’instruction publique, que la France, assez riche, disait-on jadis, pour payer sa gloire, assez opulente aujourd’hui pour payer ses défaites, est trop pauvre pour assurer à l’instruction publique un budget vraiment digne d’une nation civilisée. Il ressort nettement du discours énergique de l’honorable orateur, que l’État ne dépense pas plus de 86,000 francs par an, pour l’entretien de la faculté des lettres, de la Faculté des sciences, des Écoles de médecine et de droit. 86,000 francs, pour former des écrivains, des savants, des médecins, des législateurs, pour préparer la génération sur laquelle le pays fonde son avenir ! On ne saurait trop méditer ce chiffre navrant, pour en rougir.