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{{nr|118|LE PAYS DES FOURRURES.}}
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les nouvelles constructions avaient été rapidement conduites. Maître Mac Nap et ses hommes faisaient des prodiges d’activité. La « dog-house » n’attendit bientôt plus qu’un dernier coup de marteau, et la palissade se dressait presque en entier déjà sur le périmètre assigné au fort. On s’occupa alors d’établir la poterne qui devait donner accès dans la cour intérieure. Cette enceinte, faite de gros pieux pointus, hauts de quinze pieds, formait une sorte de demi-lune ou de cavalier sur sa partie antérieure. Mais afin de compléter le système de fortification, il fallait couronner le sommet du cap Bathurst qui commandait la position. On le voit, le lieutenant Jasper Hobson admettait le système de l’enceinte continue et des forts détachés : grand progrès dans l’art des Vauban et des Cormontaigne. Mais, en attendant le couronnement du cap, la palissade suffisait à mettre les nouvelles constructions à l’abri « d’un coup de patte », sinon d’un coup de main.
{{tiret2|Très-|heureusement}} les nouvelles constructions avaient été rapidement conduites. Maître Mac Nap et ses hommes faisaient des prodiges d’activité. La « dog-house » n’attendit bientôt plus qu’un dernier coup de marteau, et la palissade se dressait presque en entier déjà sur le périmètre assigné au fort. On s’occupa alors d’établir la poterne qui devait donner accès dans la cour intérieure. Cette enceinte, faite de gros pieux pointus, hauts de quinze pieds, formait une sorte de demi-lune ou de cavalier sur sa partie antérieure. Mais afin de compléter le système de fortification, il fallait couronner le sommet du cap Bathurst qui commandait la position. On le voit, le lieutenant Jasper Hobson admettait le système de l’enceinte continue et des forts détachés : grand progrès dans l’art des Vauban et des Cormontaigne. Mais, en attendant le couronnement du cap, la palissade suffisait à mettre les nouvelles constructions à l’abri « d’un coup de patte », sinon d’un coup de main.


Le 4 septembre, Jasper Hobson décida que ce jour serait employé à chasser les amphibies du littoral. Il s’agissait, en effet, de s’approvisionner à la fois en combustible et en luminaire, avant que la mauvaise saison ne fût arrivée.
Le 4 septembre, Jasper Hobson décida que ce jour serait employé à chasser les amphibies du littoral. Il s’agissait, en effet, de s’approvisionner à la fois en combustible et en luminaire, avant que la mauvaise saison ne fût arrivée.
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Cette partie du littoral, dans l’ouest du cap Bathurst, présentait une surface absolument plane, qui s’élevait à peine de quelques mètres au-dessus du niveau de l’océan Polaire. Or cette disposition du sol attira l’attention du lieutenant Hobson, et voici pourquoi.
Cette partie du littoral, dans l’ouest du cap Bathurst, présentait une surface absolument plane, qui s’élevait à peine de quelques mètres au-dessus du niveau de l’océan Polaire. Or cette disposition du sol attira l’attention du lieutenant Hobson, et voici pourquoi.


Les marées sont assez fortes dans les mers arctiques, ou, du moins, elles passent pour telles. Bien des navigateurs qui les ont observées, Parry, Franklin, les deux Ross, Mac Clure, Mac Clintock, ont vu la mer, à l’époque des syzygies, monter de vingt à vingt-cinq pieds au-dessus du niveau moyen.
Les marées sont assez fortes dans les mers arctiques, ou, du moins, elles passent pour telles. Bien des navigateurs qui les ont observées, Parry, Franklin, les deux Ross, Mac Clure, Mac Clintock, ont vu la mer, à l’époque des syzygies, monter de vingt à vingt-cinq pieds au-dessus du niveau