« Page:Dottin - La religion des Celtes.djvu/32 » : différence entre les versions

typo
mot manquant
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 3 : Ligne 3 :
Il n’y a évidemment aucune conclusion à tirer pour l’époque ancienne des statues et des statuettes que l’on a de l’époque gallo-romaine. Il faut remarquer, toutefois, que les statues et les statuettes en bronze sont en général très rares, à l’exception cependant de celles qui représentent Mercure ; il y a au Musée de Saint-Germain trente et une statuettes de Mercure, quarante et une à Lyon<ref>{{sc|A. Bertrand}}, ''La religion des Gaulois'', p. 323.</ref>.
Il n’y a évidemment aucune conclusion à tirer pour l’époque ancienne des statues et des statuettes que l’on a de l’époque gallo-romaine. Il faut remarquer, toutefois, que les statues et les statuettes en bronze sont en général très rares, à l’exception cependant de celles qui représentent Mercure ; il y a au Musée de Saint-Germain trente et une statuettes de Mercure, quarante et une à Lyon<ref>{{sc|A. Bertrand}}, ''La religion des Gaulois'', p. 323.</ref>.


Dans les temples et les enceintes sacrées, {{lang|grc|ἐν τοὶς χαὶ τεμένεσιν}}, les Celtes entassent une grande quantité d’or qu’ils offrent aux dieux, et quoique tous les Celtes aiment l’argent, pas un d’eux n’ose y toucher<ref>{{sc|Diodore, v}}, 27.</ref>. Les Arvernes avaient suspendu à un temple, {{lang|grc|πρὸς {{?|grc}}ιερω}}, l’épée que César avait laissée entre leurs mains et le conquérant des Gaules qui la revit plus tard à cette place refusa de la reprendre, disant qu’il fallait respecter un objet consacré aux dieux<ref>{{sc|Plutarque}}, ''César'', 26.</ref>. Les dépouilles des ennemis devaient pour une grande partie constituer les trésors des temples<ref>Cf. {{sc|Jullian}}, ''Revue des études anciennes'', t. IV, p. 281.</ref>.
Dans les temples et les enceintes sacrées, {{lang|grc|ἐν τοὶς {{?|grc}} χαὶ τεμένεσιν}}, les Celtes entassent une grande quantité d’or qu’ils offrent aux dieux, et quoique tous les Celtes aiment l’argent, pas un d’eux n’ose y toucher<ref>{{sc|Diodore, v}}, 27.</ref>. Les Arvernes avaient suspendu à un temple, {{lang|grc|πρὸς {{?|grc}}ιερω}}, l’épée que César avait laissée entre leurs mains et le conquérant des Gaules qui la revit plus tard à cette place refusa de la reprendre, disant qu’il fallait respecter un objet consacré aux dieux<ref>{{sc|Plutarque}}, ''César'', 26.</ref>. Les dépouilles des ennemis devaient pour une grande partie constituer les trésors des temples<ref>Cf. {{sc|Jullian}}, ''Revue des études anciennes'', t. IV, p. 281.</ref>.


Le culte comportait des prières, peut-être des danses, des libations et des sacrifices. La reine bretonne Boudicca<ref>{{sc|Dion Cassius, lxii}}, 6.</ref> invoque Adrastê en levant une main vers le ciel. Les druides de l’île de Mona<ref>{{sc|Tacite}}, Annales, {{sc|xiv}}, 30.</ref> prient en levant les bras au ciel et en lançant contre les ennemis d’affreuses imprécations, sans doute même des incantations. Dans l’adoration, les Gaulois se tournaient de la gauche vers la droite<ref>Poseidonios, chez {{sc|Athénée, iv}}, 36. </ref>. Chez les Irlandais du Moyen Age, le tour à droite assurait une heureuse chance<ref>{{sc|H. d’Arbois de Jubainville}}, ''La civilisation des Celtes et celle de l’épopée homérique'', p. 143, 255.</ref>.
Le culte comportait des prières, peut-être des danses, des libations et des sacrifices. La reine bretonne Boudicca<ref>{{sc|Dion Cassius, lxii}}, 6.</ref> invoque Adrastê en levant une main vers le ciel. Les druides de l’île de Mona<ref>{{sc|Tacite}}, Annales, {{sc|xiv}}, 30.</ref> prient en levant les bras au ciel et en lançant contre les ennemis d’affreuses imprécations, sans doute même des incantations. Dans l’adoration, les Gaulois se tournaient de la gauche vers la droite<ref>Poseidonios, chez {{sc|Athénée, iv}}, 36. </ref>. Chez les Irlandais du Moyen Age, le tour à droite assurait une heureuse chance<ref>{{sc|H. d’Arbois de Jubainville}}, ''La civilisation des Celtes et celle de l’épopée homérique'', p. 143, 255.</ref>.