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ORIGINES DU PARLEMENT DE BRETAGNE.

Saint-François[1] ; l’une d’elles pouvait se trouver au rez-de-chaussée, tandis que l’autre aurait occupé le premier étage ; le peu de largeur d’un bâtiment, dont les fondations sont fort anciennes, ne permet guère d’admettre que les deux chambres se fussent présentées sur la rue au même étage. La tournelle et les requêtes devaient nécessairement être installées plus à l’est ; elles avaient accès vers le petit cloître qui leur prêtait sans doute ses galeries ; l’emplacement de ce cloître est encore aujourd’hui déterminé d’une façon assez précise ; il existait un cloître plus grand que la maison conventuelle séparait du premier, et qui, vers le sud, touchait l’église des cordeliers, mais ces religieux se l’étaient réservé.

Quelque misérable que puisse paraître l’ancien palais de Rennes, c’est dans cette demeure étroite, mal distribuée, et souvent menacée de ruine, que s’est écoulé le premier siècle de l’existence d’une Cour qui tint une place considérable en Bretagne. C’est là que peu à peu se sont groupés tous les éléments d’une juridiction souveraine, et que, tout en rendant la justice, les juges ont formé le corps politique le plus influent delà province.

  1. Archives de Rennes, 293. Cf. Plan delà ville de Rennes levé par F. Forestier après l’incendie de 1720.