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=== TRAIT (
dessiner, grandeur
et verticales, les sections et rabattements des diverses parties
les panneaux
constituent une
assemblages des lambris, portes, croisées, etc.
Le
des plans multiples qui composent les solides à mettre en œuvre
dans la construction.
ignoré par les constructeurs de la première période du moyen âge, et
il ne semble pas, à voir les monuments carlovingiens, que les efforts
tentés par Charlemagne pour faire enseigner la géométrie aux architectes
occidentaux aient produit des résultats sensibles. Ce
les premières croisades que
notable de ces connaissances en France. À la fin du XII<sup>e</sup> siècle, les maîtres
des œuvres avaient repris possession de la géométrie, et, depuis
cette époque, leur habileté en cette science
La pratique de la géométrie descriptive était fort avancée chez les
peuples orientaux et chez les Égyptiens dès une époque très-reculée.
Après la translation de
plus tard à Bagdad, et dans les contrées soumises à la domination des
kalifes. Les premiers croisés trouvèrent en Syrie des écoles dont ils
surent tirer profit, et, dès le commencement du XII<sup>e</sup> siècle,
les solides, de développer leurs surfaces, était déjà mis en pratique
en Occident. Si les éléments de la géométrie semblent à peine connus
des constructeurs carlovingiens, ils sont évidemment familiers aux
architectes clunisiens, qui ont élevé la nef de Vézelay vers 1100 ; et,
trente ans plus tard, on
la même église, que ces constructeurs ont, en géométrie descriptive, des
connaissances déjà étendues, car toutes les parties de ce porche, et
on voit naître, dans les tracés de cette belle école clunisienne, une méthode,
non plus empirique comme celle des constructeurs antérieurs
du moyen âge, mais appuyée sur un principe qui, à nos yeux du moins,
est excellent,
en quelques mots. Toute structure est élevée pour remplir un
objet, se propose une fin ; il semble donc que ce soit
imposer les moyens ; ces moyens sont ou doivent être subordonnés
essentiellement à
vide couvert ;
les murs ; ceux-ci ne sont et ne doivent être que les moyens
le vide. Supposons que la salle soit voûtée,
parce que
sa forme, son étendue et son poids qui commandent la disposition ; la
forme et la résistance des points
surface à couvrir, et le moyen de la couvrir (soit une voûte) étant donnés,
doit imposer celui des piliers ou des murs. En toute chose,
à laquelle on veut arriver qui commande les prémisses, et personne
ne commencera un livre ou un discours sans savoir, au préalable,
ce
Une méthode aussi naturelle, aussi simple, aussi logique, ouvrait
alors un champ nouveau à
rigueur et en utilisant les éléments dont nous disposons. Nous disons
sur des traditions assez confuses et corrompues, traditions dont les éléments
étaient oubliés ou incompris, parce
peine, pas plus
prémisses avec la conclusion, ou les moyens avec
pour parler. Au milieu de cette confusion et de cette ignorance de la
pratique de
en géométrie peu étendues, qui
de perfectionnements infinis, comme la suite
le reconnaît encore quand on veut
ces développements subits signalés de loin en loin dans
clunisiens renfermaient
à la tête, par
alors donner une direction nouvelle aux arts et aux lettres. Si
les monuments que ces religieux ont élevés pendant la première
moitié du XII<sup>e</sup> siècle, on constate
cette architecture dont ils avaient pris les éléments en Syrie,
mais aussi comment ils allaient fertiliser ces éléments en les soumettant
à une méthode géométrique rigoureusement déduite de
dans le tracé de la structure,
sa pesanteur, sa position logique, qui allaient imposer les membres
et les formes de la chose qui porte. Encore une fois
progrès, une idée nouvelle, car cette idée
cette rigueur, ni chez les Grecs, ni dans les édifices romains. Elle sera
encore de nos jours un des éléments de progrès en laissant faire au
temps, et en tenant compte des études qui se poursuivent malgré les
entraves académiques, parce
des nouveaux matériaux que
Il faut dire que pour appliquer rigoureusement la méthode de tracé
ceux-ci fussent eux-mêmes traceurs, et que les formes de
fussent combinées en raison des nécessités de la structure. Il fallait
pratiques applicables, non-seulement à la partie, mais à
Ils ne se fiaient point à
dissimuler des négligences, des oublis ou des erreurs ; car chaque
pierre sortie de la main de
qui lui était destinée, suivant la forme nécessaire et tracée
pour ne plus être retouchée. Le système de voûte trouvé par ces maîtres,
vers 1150, et atteignant si rapidement son développement logique, système
dont les éléments étaient entièrement neufs, dérivait
de tracé spéciale, rigoureuse dans son principe, mais très-étendue
dans ses applications. En étudiant les édifices élevés dans
France de 1130 à 1160, on découvre aisément les
les constructeurs pendant cette période, les difficultés qui surgissent
qui se développent à mesure que ces maîtres entrent
plus avant dans
effet, que se forme un art, et non par des essais vagues, produits de ce
que
problème à résoudre ; des traditions établies peuvent être suivies et
fournir longtemps une carrière à
à manquer, ou sont reconnues insuffisantes,
au dernier degré de
principes absolus, doit adopter une méthode logique dans sa marche,
serrée dans son application. Les maîtres du XII<sup>e</sup> siècle comprirent ainsi
leur rôle, et
ont élevé assez de monuments, encore entiers, pour nous le prouver.
Alors les développements de
militaire étaient ce qui préoccupait le plus ces maîtres, et cependant
les principes
branches de
écartent pas, car elle les conduit aussi bien à la structure de
sur des formes nouvelles,
la maison.
Nous avons été si fort déshabitués de raisonner, quand il
les formules académiques sont tellement ennemies de
de la critique, de la juste appréciation de
moyens pratiques, que, de nos jours, la nécessité faisant loi et étant
supérieure aux préjugés
nous appelons
ce que firent les maîtres laïques vers le milieu du XII<sup>e</sup> siècle. Ils prennent
pour loi : le besoin exactement rempli à
vrais et les plus simples. Si leur méthode
formes
arriveront à
la nécessité les y pousse :
ou tard par les convaincre
il faut rompre ; que
en
établi sur le raisonnement et sur la logique.
Peut-être les moines du XII<sup>e</sup> siècle exprimèrent-ils leurs regrets de
voir abandonner les traditions de
en face de la nouvelle école des maîtres laïques qui cherchaient
à établir leur système sur
stricte observation du
social qui prétendait soustraire la civilisation à leur influence exclusive
fut le plus fort. Les écoles des couvents elles-mêmes, bien que puissantes,
furent entraînées, en tant que les établissements monastiques
aient conservé des écoles de maîtres des œuvres, le XII<sup>e</sup> siècle écoulé.
Il faut rendre cependant à ces établissements la justice qui leur est due,
ils avaient commencé (les Clunisiens entre tous) la révolution savante
qui allait renouveler
nous le disions tout à
en honneur dès la première moitié du XII<sup>e</sup> siècle. Ils commencèrent,
sans en avoir conscience peut-être, la ruine de
moins ils ne prétendirent pas établir
aient reconnu le danger qui menaçait les traditions romanes, ils
pas, pour le combattre, cet éclectisme irraisonné de nos Académies
architectonique, celle
semble même avoir provoqué cette révolution de
fit reconstruire
peu
reste de ce monument, le système de structure dit
Les voûtes, qui constituent la partie la plus importante de ce système,
sont conçues en dehors des données romanes. La figure 1<sup>re</sup> explique
Suger. Le plein cintre a complètement disparu ; tous les arcs sont tracés
en tiers-point, et
déjà la place et la forme des piliers. En
la disposition des piliers. Son intention a été, évidemment, de chercher,
autant que possible, des branches
dans toute cette partie occupée par les chapelles et les doubles collatéraux,
il était nécessaire que les clefs des voûtes fussent de niveau, ou
à très-peu près.
</div>
[[Image:Schema.voutes.eglise.Saint.Denis.png|center]]
<div class="text" >
Les piliers A, B, C, D, E, et les archivoltes AB, BC, CD, DE, ont été refaits
sous saint Louis, mais les socles des piliers A, B, C, datent de
de Suger. Quant aux voûtes hautes du sanctuaire, elles ont été reconstruites
également au XIII<sup>e</sup> siècle. Nous ne nous occupons donc que de
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à la structure de 1137.
On remarquera que les branches
sensiblement égales. Du moment que
différences de longueur de ces branches
clefs atteignissent un même niveau. Les clefs des arcs-doubleaux FG, HI
(arcs en tiers-point), sont à un niveau plus bas que les clefs
qui devait être, puisque les branches F
courtes que celles des arcs ogives. Quant aux arcs doubleaux KL, tracés
sur plan horizontal circulaire, leurs clefs sont à un niveau intermédiaire
entre celui des clefs
de voûte et leurs rabattements tracés, le maître de
leurs naissances sur les points où elles devaient porter, ainsi que nous
étant
et la dimension des tailloirs, et par suite celle du chapiteau et de la colonne:
prennent un diamètre en raison de la puissance ou du nombre des arcs
Il existe, dans le tracé général de ces chapelles et collatéraux du
chœur de
pas au centre Q de ce cercle. Le centre de la seconde précinction LK est en T, au delà du centre Q sur le grand axe, tandis que le
centre de la troisième précinction
des chapelles circulaires, est en Q, et celui de la tête I des chapelles
est en V.
HI, plus encore que celui
contre,
prolongeons
A
centre T, et que les autres rencontrent le grand axe au delà de ce point.
Le traceur a fait
grandes que donneraient les secteurs à chacune de leurs extrémités. En
effet, si le maître eût tracé les rayons tendants à un centre, les arcs
avec celle des archivoltes AB du sanctuaire. Le tracé des arcs des
voûtes devenait plus difficile, ou plutôt les écarts considérables entre
les longueurs de branches
Il y a aussi dans ces irrégularités, appréciables seulement sur un plan
exactement rapporté, un effet de perspective cherché. Il faut se rappeler
que la place Z, dans le sanctuaire, était occupée par un magnifique
autel avec le reliquaire des martyrs, le tout refait avec luxe par Suger,
et que par suite de la déviation des rayons des chapelles, les cérémonies
pratiquées en avant de
au centre de ces chapelles. Quant à la plus grande ouverture des arcs-doubleaux
antérieures,
suivant son grand axe, et de combattre
Ces délicatesses nous paraissent étranges
mettre ces
artistes anciens, quitte à nous émerveiller demain devant des irrégularités non moins importantes signalées sur des monuments de
grecque ; irrégularités qui sont le résultat
poids et deux mesures, méprisant ici ce que nous admirons là-bas, nous
ne tenons point compte
de modifier les largeurs des entre-colonnements ou les diamètres des
colonnes dans un portique, grec, puisque ces recherches ne modifiaient
point le système de structure en plates-bandes, il
voûtés. Il fallait que le système de voûtes adopté se prêtât à ces libertés ;
voûte romane pour inaugurer la nouvelle structure. Aussi les maîtres
du XII<sup>e</sup> siècle, si délicats dans leurs conceptions, profitèrent largement
des facilités données par le nouveau système des voûtes françaises pour
obtenir de grands effets, à
fois le tracé général obtenu, il
arc suivant un angle plus ou moins ouvert. Il suffisait de tracer sur
du claveau, posé perpendiculairement à cette direction, donnait la naissance
de
le sommier ; le sommier composé, en raison de la forme des claveaux
et de la direction des arcs, on traçait le chapiteau qui devait
porter le sommier. Le chapiteau tracé, on avait la colonne ou la pile.
Donc
une pratique très-complète de la géométrie, non-seulement de la part,
du maître, mais aussi chez les metteurs en œuvre, car il fallait à chaque
sommier se rendre compte de la pénétration des surfaces qui venaient
se grouper en faisceaux ; mais on ne prétendra pas, probablement, que
ces connaissances poussées très-loin chez le maître et facilement comprises
par les aides, aient jamais été une marque
barbarie. Ayant mis sous les yeux de nos lecteurs un de ces tracés
généraux, il est nécessaire de pénétrer plus avant dans les méthodes de
détail. Prenons
un pied-droit de porte avec ébrasement extérieur. Cet ébrasement devra
être nécessairement couvert par des arcs. Nous prendrons, pour faire
ces arcs, des pierres
en A une échelle
claveaux ;
de claveaux superposés le fermeront. Sur le tympan T, servant de cintre,
nous tracerons donc le premier rang B de claveaux ; sur ce premier
rang le deuxième C, et ainsi pour les deux autres D, E. Un bandeau F
des naissances de ces claveaux donnera la dimension des chapiteaux
dont les carrés supérieurs G auront ainsi un pied sur chacune des deux
faces vues. Suivant la saillie que nous voudrons donner à ces chapiteaux
sur le fût des colonnes, nous tracerons celles-ci.
ces fûts seront tracés tangents aux côtés
les chapiteaux seront eux-mêmes engagés et leurs milieux seront en
Si nous préférons que ces chapiteaux soient entiers, nous tracerons le
fût de la colonne, le centre au milieu
été adoptés au XII<sup>e</sup> siècle, le second plus rarement dans les provinces
</div>
[[Image:Schema.pied.droit.eglise.medievale.png|center]]
<div class="text" >
françaises que le premier. La saillie du tailloir
profilera régulièrement autour de la tête des chapiteaux. Cette saillie
recevra le bandeau
des chapiteaux et de leurs tailloirs donnera celle des bases et de leurs
socles, ainsi que le démontre la projection verticale L. Ce détail très-simple,
fait ressortir le principe dominant. Ce sont les arcs, leur
projection horizontale, qui commandent la forme des chapiteaux, les
fûts et les bases des colonnes. Le maître a dû tracer ces rangs
avant de tracer le plan par terre<span id="note2" ></span>[[#footnote2|<sup>2</sup>]].
(cela va sans dire) est plus compliquée. En architecture, comme en
toute chose, quand un principe nouveau est admis, les premières applications
que
vapeur sont moins compliqués que ne
du siècle ; ce
que son génie lui fait trouver tout
</div>
[[Image:Coupes.piliers.nef.Paris.et.Reims.png|center]]
<div class="text" >
Mettons en parallèle deux systèmes de piles de nefs portant des voûtes
en arcs
second de 1220 environ. Jetons les yeux sur la coupe de la nef de
Notre-Dame de Paris (voy. [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 2, Cathédrale|Cathédrale]], fig. 2). Nous verrons que des
piliers cylindriques partent:
arc-doubleau, deux arcs ogives et un faisceau de trois colonnettes destinées
à porter les arcs des voûtes hautes ; au premier étage, une galerie
voûtée,
des fenêtres, un contre-fort, le mur percé de baies, deux colonnettes
pour les formerets,
hautes. Le maître de
croyait certainement partir
ce premier point devait lui causer des embarras et
d’épures.
On voit sur notre figure 3, en A, la projection horizontale de tous ces
membres superposés à la demi-circonférence du pilier cylindrique. Sur
cette circonférence, le traceur a fait retomber
ogive
il a tracé le tailloir du chapiteau
qui
Ce premier tracé reçoit le plan des piliers au niveau de la galerie, plan
que
été tracées les colonnettes
voûtes de cette galerie. Les projections horizontales des arcs de ces
voûtes sont les mêmes que celles des arcs
La claire-voie de la galerie étant enveloppée par une archivolte, la
projection horizontale de cette archivolte a été tracée en
vers la nef, en
former saillie sur les chapiteaux du pilastre
fig. 4). Quant à
la galerie. Pour mieux ouvrir la claire-voie, les petites archivoltes formant
arcature (voy. [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 2, Cathédrale|Cathédrale]], fig. 4) retombent en
et non sur une colonnette. Le nu extérieur du mur au-dessus de la
galerie étant en
en
Les colonnettes
et
naissances donnent la forme des chapiteaux et des tailloirs tracés en
Sur la saillie Z de ce tailloir retournant
colonnette W qui porte le formeret de la voûte haute. Il ne faut pas
oublier que ces voûtes hautes sont croisées,
ogives prennent deux travées, et donnent, par conséquent, une projection
horizontale voisine de 45 degrés. Les difficultés de tracés eussent
encore été augmentées, si ces arcs ogives eussent été les diagonales
seule travée.
On voit, par cet exemple, quelles complications et quels tâtonnements y
entraîne
gros chapiteaux, et cette ordonnance est gênée par cette nécessité
tailloir carré posé parallèlement au grand axe de la nef.
procédé logiquement pour la partie supérieure ; il a tracé ses arcs de
voûtes avant tout, et ceux-ci lui ont donné la forme, la place et la
dimension des supports ; mais cette surface carrée dans laquelle il fallait
se renfermer et qui lui était donnée par le cylindre inférieur,
à mêler les membres, à les enchevêtrer les uns dans les autres pour
trouver leur place. Encore, malgré ces efforts, laissait-il sur ces tailloirs,
trop restreints en deux sens, des surfaces non occupées. Voulant
avoir, à rez-de-chaussée, des piliers cylindriques et adoptant
de la structure nouvelle, il eut été plus logique et plus simple de
poser les tailloirs diagonalement, puisque
au grand axe de la nef
membres de la structure. En effet, si les tailloirs eussent été tracés ainsi que nous
gêné et ne laissait pas des surfaces inoccupées. Ce raisonnement, comme
on le pense bien, fut bientôt suivi par les maîtres, dès le commencement
du XIII<sup>e</sup> siècle. La cathédrale de Reims fut fondée en 1212; la
partie de la nef voisine du transsept
après la construction des piles de la nef de Notre-Dame de Paris. Le
plan B (fig. 3) donne la moitié de la projection horizontale
piliers de la nef de Notre-Dame de Reims (partie ancienne), avec les
membres qui portent ces piliers.
mais il diminue comparativement son diamètre, et il la cantonne
de quatre colonnes engagées<span id="note3" ></span>[[#footnote3|<sup>3</sup>]]. Sur cette pile (voy. [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 2, Cathédrale|Cathédrale]], fig. 14) il pose un chapiteau, ou plutôt un groupe de chapiteaux
(voy. [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 2, Chapiteau|Chapiteau]], fig. 33), dont les tailloirs réunis adoptent la forme
générale indiquée en G. Mais, grâce à ces colonnes engagées sur le cylindre
et à la forme franche des tailloirs,
au-dessus de cette pile se lie à la partie inférieure. En effet, la colonne
engagée C (côté de la nef) porte une autre colonne
peu plus faible et deux colonnettes D qui monteront
hautes pour recevoir
engagée K porte
au-dessus se découpe la pile LMN du triforium avec sa colonnette 0,
puis le jambage de la fenêtre supérieure
de la voûte haute dont la colonnette est en I. La colonne engagée P
porte
reliant au mur de clôture du passage intérieur
la colonne T'' adossée au contre-fort avec passage extérieur. Les arcs
ogives des voûtes des collatéraux se rangent en V, leur trace sur le tailloir
étant en
Tous ces membres ont leur place, ne se gênent plus réciproquement :
aussi, à Notre-Dame de Reims, la stabilité est parfaite,
cependant être poussées plus loin encore.
En 1231 furent commencés les travaux de reconstruction de la nef
de
est resté inconnu, ainsi que la plupart des maîtres des
œuvres de cette époque. Mais
toutes ses parties une sûreté et une perfection rares dans
</div>
[[Image:Coupes.piliers.nef.Paris.et.Reims.2.png|center]]
<div class="text" >
Prenons, ainsi que nous venons de le faire pour les cathédrales de
Paris et de Reims, une des piles de la nef, et voyons comment les divers
étages de la construction viennent se poser sur cette pile. Les dernières
traces de la colonne cylindrique centrale qui
divers membres des voûtes sont effacées ; les arcs de ces voûtes commandent
absolument la forme de la pile. Les archivoltes longitudinales
se composent, suivant
des voûtes du collatéral qui reçoivent les dallages des terrasses
sont composés
place des arcs ogives. Les voûtes hautes se composent
ne portant que les remplissages, et
claveaux de 33 centimètres de largeur, de deux arcs ogives et de deux
formerets qui sertissent les meneaux des fenêtres. La position nécessaire
de ces membres de voûtes donne rigoureusement la forme et le
nombre des membres de la pile. En effet (fig. 4),
voûtes du collatéral comprend les deux membres
longitudinale, les deux mêmes membres
de la naissance de ces divers arcs est tracée sur notre figure avec leurs
profils.
avant la doublure
sur
les deux projections se confondre en
seule colonne engagée pour ces deux membres confondus. Les projections
des arcs sont
pile. Les colonnes engagées sont tracées en retraite de ces lignes, leurs
centres sur les diagonales, de manière à donner la saillie des chapiteaux
dont la tête, sous les tailloirs saillants, est cette projection
Pour les arcs des grandes voûtes est tracé le faisceau spécial de colonnes
engagées
les saillies des tailloirs des autres chapiteaux en
de notre figure est tracée la pile avec ses bases. Au-dessus des archivoltes
longitudinales, à la hauteur du triforium, se dégage la colonnette
engagée B, qui porte le formeret à
pile au niveau du triforium. Le passage est en P, le mur ajouré de clôture
de ce triforium en I, et le contre-fort extérieur en KL. Au-dessus
du triforium est tracée la fenêtre avec sa colonnette M qui porte extérieurement
aussi le centre de cette colonnette M est-il sur la même ligne que celui
de la colonnette B. Au niveau des fenêtres est posée, sur le contre-fort
KL, la colonne isolée N, qui reçoit la tête de
laisse un passage, au-dessus du triforium, entre elle et la pile OQ.
Il est facile de reconnaître que ce dernier tracé est préférable aux
deux premiers. Cela est plus clair et plus logique. Les arcs des voûtes
ont chacun leur support ; les chapiteaux de ces supports sont nettement
accusés par les épannelages de ces arcs compris entre des parties
rectilignes. Les projections des bases et celles des chapiteaux sont les
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en W, afin de ne pas gêner la circulation.
Dans cette voie, les maîtres du moyen âge ne devaient
la dernière limite. On ne se soumet pas impunément, dans notre pays,
à la logique. Elle nous pousse, nous entraîne
Cinquante ans au plus après
les architectes en étaient arrivés à donner exactement à la section horizontale
des piles la section des arcs ; on peut se rendre compte de ce
fait en examinant les figures 15, 16 et 17 de
les amenaient à ne plus concevoir une construction que par des
tracés de projections horizontales superposées, et
les plans des parties supérieures (complément de
les sections horizontales des parties inférieures. Du temps de
Villard de Honnecourt, on
croquis de cet architecte, des indications qui se rapportent exactement
aux méthodes que suggère
Villard de Honnecourt donne quelques plans
peut constater que le tracé de ces plans dérive essentiellement de la
nécessité de structure des voûtes. Ce fait est évident pour qui voudra
jeter les yeux sur les plans des cathédrales de Cambrai et de Meaux<span id="note7" ></span>[[#footnote7|<sup>7</sup>]],
sur le plan conçu et discuté entre lui Villard et Pierre de Corbie<span id="note8" ></span>[[#footnote8|<sup>8</sup>]], sur
celui du chœur de Notre-Dame de Vaucelles, de
dernier plan, dont nous donnons (fig. 5) le principe, est une des belles
conceptions du commencement du XIII<sup>e</sup> siècle<span id="note10" ></span>[[#footnote10|<sup>10</sup>]]. La méthode de tracé
de
parties. Chacun de ces rayons donne, ou la position des piles
ou les centres des voûtes
réunies au collatéral, en laissant une circulation facile. Les arcs
des voûtes sont combinés de manière à donner des branches
développement à peu près égal. Un plan général ainsi tracé,
avait la direction de chacun des arcs. Il arrêtait leur section, puis posant
ces sections sur les naissances, suivant la direction indiquée, il en déduisait
le tracé des piles.
</div>
[[Image:Plan.
<div class="text" >
Nous avons si souvent
donner des tracés
pas utile ici
procédés, soit
structure et de la valeur ou de la forme à donner aux divers membres.
Ceux qui nient
du moyen âge, parce
nos recherches comme une tendance vers une renaissance purement
matérielle des formes adoptées par les artistes de ces époques éloignées
(bien que nous ayons toujours dit et écrit que ces études ne doivent
être considérées que comme un moyen et non comme le type
immuable), tantôt dédaignent cette architecture parce
à les croire,
entraîner aux
ou de la
de sorte que si
la difficulté, avant de les combattre dans ce
ou
attention les méthodes employées par ces maîtres du moyen âge, on
reconnaît tout
établis sur une observation profonde et judicieuse des conditions imposées
à
ces méthodes se développent suivant un procédé logique dans sa marche,
sincèrement appliqué dans la pratique.
Aucune architecture ne saurait supporter mieux que la nôtre, pendant
la belle période du moyen âge, cette superposition des plans
structure, superposition qui fait voir
que tous ont leur place marquée dès la base.
on reconnaîtra bien vite que, ni
romaine, souvent si rationnelle, ne possèdent au même degré
ces qualités logiques de structure.
Le système de tracé de notre architecture du moyen âge, du XII<sup>e</sup>
siècle à la fin du XV<sup>e</sup>, peut se résumer en ces quelques mots:
chose portée qui commande la forme de la chose qui porte » ; et cela
sans
naturelle. De ce système à
autres exemples, élever des colonnes le long
porter du tout, et pour occuper les yeux des badauds, il y a loin, nous
en conviendrons volontiers; mais considérer comme un progrès cet
oubli des lois les plus naturelles de
dédaigneux devant les œuvres
rigoureuse à ce
cela ferait sourire, si ce
<br /><br />
----
<span id="footnote1" >[[#note1|1]]
<span id="footnote2" >[[#note2|2]]
<span id="footnote3" >[[#note3|3]]
de Paris voisine des tours, et dont la construction date de 1215 environ.
<span id="footnote4" >[[#note4|4]]
recourir à la figure 14 de
<span id="footnote5" >[[#note5|5]]
de la nef de
<span id="footnote6" >[[#note6|6]]
<span id="footnote7" >[[#note7|7]]
<span id="footnote8" >[[#note8|8]]
<span id="footnote9" >[[#note9|9]]
<span id="footnote10" >[[#note10|10]]
avait été dédiée, en 1235, par Henri de Dreux, archevêque de Reims. En 1713, elle
était encore debout, et ne fut détruite
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